Promenant mon regard autour de moi je vis, par l'entrée de la tente, le lit de branchages de sapin prêt à recevoir mon sac de couchage, puis les ballots de vivres, le kayak ; je vis monter dans l'air l'haleine gelée des chiens-loups allongés dans la lumière du feu et, au-dessus de nos têtes, les banderoles de l'aurore boréale traversant le zénith du sud-est au nord-est. Je frissonnai. Il existe une magie dans la nuit du Northland qui s'insinue en votre tête comme la malaria et vous terrasse avant même que vous vous en rendiez compte.