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Citations de Jack London (2536)


Avant, je ne savais pas que la beauté avait un sens. Je l’acceptais comme telle, comme une réalité sans rime ni raison. J’étais dans l’ignorance. A présent, je sais, ou plus exactement, je commence à savoir. Cette herbe me paraît beaucoup plus belle maintenant que je sais pourquoi elle est herbe, par quelle alchimie du soleil, de la pluie et de la terre elle est devenue ce qu’elle est.
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La mort ne faisait pas souffrir. C'était la vie, cette atroce sensation d'étouffement : c'était le dernier coup que devait lui porter la vie. Ses mains et ses pieds, dans un dernier sursaut de volonté, se mirent à battre, à faire bouillonner l'eau, faiblement, spasmodiquement. Mais malgré ses efforts désespérés, il ne pourrait jamais plus remonter ; il était trop bas, trop loin. Il flottait languissement, bercé par un flot de visions très douces. Des couleurs, une radieuse lumière l'enveloppaient, le baignaient, le pénétraient. Qu'était-ce ? On aurait dit un phare. Mais non, c'était dans son cerveau, cette éblouissante lumière blanche. Elle brillait de plus en plus resplendissante. Il y eut un long grondement, et il lui sembla glisser sur une interminable pente. Et, tout au fond, il sombra dans la nuit. Ca, il le sut encore : il avait sombré dans la nuit. Et au moment même où il le sut, il cessa de le savoir.
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Un jour viendra où les hommes, moins occupés des besoins de leur vie matérielle, réapprendront à lire.
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Non seulement John Thornton lui avait sauvé la vie - c'était peu de chose en regard du bienfait quotidien qu'il recevait de lui - mais cet homme comprenait l'âme canine, il traitait ses chiens comme s'ils eussent été ses propres enfants, leur donnait une portion de son coeur.
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Dans la profondeur de la forêt résonnait un appel, et chaque fois qu'il l'entendait, mystérieusement excitant et attirant, il se sentait forcé de tourner le dos au feu et à la terre battue qui l'entourait, et de plonger au coeur de cette forêt toujours plus avant, il ne savait où ni pourquoi ; il ne se posait pas la question mais l'appel résonnait impérieusement dans la profondeur des bois.
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Jack London
Sur les rayons des bibliothèques, je vis un monde surgir de l'horizon.

(" Martin Eden")
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Jack London
Quand on est mort, on est mort et c'est pour longtemps.
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Il y a une patience dans la vie sauvage — obstinée, inlassable, pendant d'interminables heures, l'araignée dans sa toile, le serpent dans ses anneaux, la panthère en embuscade ; cette patience est tout particulièrement celle de la vie quand elle chasse la nourriture qui la fait vivre.

Chapitre VII : L'appel retentit.
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Vous avez remarqué son regard si dur ? Personne n’a pris soin d’elle. Elle s’est élevée comme elle a pu, et une jeune fille qui n’a qu’elle pour se défendre ne peut avoir un regard doux, gentil, comme... comme le vôtre, par exemple.
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Quelle que fût cependant sa force physique et morale, Croc-Blanc souffrait d'une faiblesse de caractère insurmontable. Il ne pouvait supporter de voir rire de lui. Le rire humain était à son idée une chose haïssable. Qu'il plût aux dieux de rire entre eux au sujet de n'importe quoi, peu lui souciait. Mais si le rire se tournait de son côté, s'il sentait qu'il en devenait l'objet, alors il entrait dans une effroyable rage. Calme et digne en sa sombre gravité l'instant d'avant, il en était métamorphosé. On l'outrageait, pensait-il, et la folie frénétique qui s'emparait de lui durait des heures entières.
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Tout n'est pas liberté en ce monde, […] la vie est pleine de limites et de servitudes.

DEUXIÈME PARTIE : Fils de la nature sauvage, Chapitre IV : Le mur du monde.
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Jack London
Permettez-moi de vous dire que je suis quelqu'un qui a vraiment vécu la vie, et à une rude école, et que partout j'ai pu constater que l'homme dépassait la mesure raisonnable en méchanceté et en barbarie.

AVANT-PROPOS À MICHAËL, CHIEN DE CIRQUE.
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Jack London
J'aimerais mieux être un superbe météore, chacun de ses atomes irradiant d'un magnifique éclat, plutôt qu'une planète endormie. La fonction propre de l'homme est de vivre, non d'exister. Je ne gâcherai pas mes jours à tenter de prolonger ma vie. Je veux brûler tout mon temps.

cité par Guillaume Chérel, "Jack London, le mangeur de vent"
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Beauty Smith connaissait bien les manières des Indiens. Il rendit souvent visite à Castor-Gris, avec toujours une bouteille noire cachée sous le manteau. L'une des propriétés du whisky était de donner soif. Et on peut dire que Castor-Gris était assoiffé. Ses papilles enfiévrées et son estomac en feu se mirent à réclamer des doses de plus en plus fortes du fluide brûlant, tandis que son cerveau, tout retourné par ce singulier stimulant, était prêt à tout pour s'en procurer. L'argent que lui avaient rapporté ses fourrures, ses moufles et ses mocassins se mit à fondre. Il fondait de plus en plus vite ; et plus sa bourse s'aplatissait, plus son humeur s'assombrissait.
À la fin, il perdit tout, son argent, ses biens, sa patience. Il ne lui restait plus que la soif, une possession en soi prodigieuse qui le devenait encore plus chaque fois qu'il aspirait une bouffée d'air frais. C'est le moment que choisit Beauty Smith pour discuter une nouvelle fois de la cession de Croc-Blanc ; mais cette fois-ci le prix fut en bouteilles plutôt qu'en dollars, et Castor-Gris l'écouta de toutes ses oreilles.

QUATRIÈME PARTIE : Les dieux supérieurs, Chapitre II : Le dieu fou.
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« Pourquoi regardez-vous toujours les choses sous un angle aussi terriblement prosaïque ? […] Il me semble que votre prosaïsme vous empêche de voir la beauté ; vous détruisez la beauté comme ces garçons qui, en attrapant les papillons, font disparaître la poudre de leurs magnifiques ailes. »
Il secoua la tête.
« La beauté a un sens, mais auparavant je l'ignorais. Je me contentais d'accepter la beauté comme une chose dénuée de sens ; elle était simplement là, sans rime ni raison. Je ne connaissais rien à la beauté. À présent je sais, ou plutôt je commence à savoir. Cette herbe est plus belle pour moi maintenant que je sais pourquoi elle est une herbe, et quelle chimie du soleil, de la pluie et de la terre l'a fait devenir ce qu'elle est. La vie d'un brin d'herbe est un vrai roman, savez-vous, et même un roman d'aventures. J'en palpite rien que d'y penser. Lorsque je songe au jeu de l'énergie et de la matière, et au formidable combat qu'elles se livrent, j'ai l'impression que je pourrais écrire une épopée sur l'herbe. »

Chapitre XIV.
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La belette ne détendait pas sa morsure. Suspendue à cette gorge, elle la fouillait des dents, pour y trouver la grosse veine où bouillonnait le sang de la vie, car c'était là surtout qu'elle aimait à le boire.
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Jack London
Je préfère être cendres plutôt que poussière.
Je préfère que mon étincelle s'épuise dans une flamme brillante au lieu d'être étouffé par de la pourriture sèche.
Je préfère être un météore superbe, chaque atome de moi brillant d'une incandescence magnifique, plutôt qu'être une planète endormie et permanente.
La fonction de l'humain est de VIVRE et non d'exister.
Je ne gaspillerai pas mes jours à essayer de les prolonger.
J'utiliserai mon temps"
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— « Le travail de l'homme est éphémère et s'évanouit comme l'écume de la mer. . . » Oui, c'est bien cela. L'homme a, sur cette planète, domestiqué les animaux utiles, détruit ceux qui étaient nuisibles. Il a défriché la terre et l'a dépouillée de sa végétation sauvage. Puis, un jour, il disparaît, et le flot de la vie primitive est revenu sur lui-même, balayant l'œuvre humaine. Les mauvaises herbes et la forêt ont derechef envahi les champs, les bêtes de proie sont revenues sur les troupeaux, et maintenant il y a des loups sur la plage de Cliff-House !

Page 19, Librio, 2018.
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Leur histoire paraissait si invraisemblable que les reporters eux-mêmes n'y croyaient pas ! Tant il est vrai que les mensonges stupides qui sont le pain des quotidien font douter de la vérité dès qu'elle sort de l'ordinaire. Les reporters mal léchés, la presse des grandes villes et les populations empilées dans les immeubles vont chercher le grand frisson dans les salles de cinéma : pour eux le monde véritable, dans toute son immensité, n'existe pas.

Chapitre XVI.
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Plus j' connais les chiens, plus i' m' surprennent et plus j' les trouve merveilleux. Prenez Killeny-Boy. I' fait pas les choses pour moi mécaniquement, simplement parce qu'il a appris à les faire. Y a aut' chose. I' les fait par affection. J' peux pas vous expliquer, mais j' le sens. J' le sais.
J' crois que j' vois où j' veux en v'nir. Killeny sait pas parler — comme vous et moi, j' veux dire. Alors i' peut pas m' dire combien i' m'aime, et il est qu'amour, l'amour est tissé dans toutes ses fibres. Et comme les actes parlent mieux qu' les mots, i' m'exprime son amour en faisant tout ça pour moi. Des tours ? Bien sûr. Mais à côté d' ces tours, l'éloquence humaine vaut pas un pet de lapin. Bien sûr que c'est un discours ! Un discours de chien qui a la langue liée. J' suis bien placé pour le savoir. Aussi vrai que j' suis né pour les embrouilles comme les étincelles sont faites pour monter au ciel, ce chien est heureux d'exécuter des tours pour moi… Aussi heureux que l'est un homme de prêter main forte à un pote en difficulté, ou un amoureux de mett' son manteau sur les épaules de la jeune fille qu'il aime pour qu'elle prenne pas froid. Vous savez…

Chapitre VIII.
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