Les temps ont bien changé, hélas! Lorsque j'étais enfant, je lisais des histoires de gosses sans abri qui dormaient sur le seuil des maisons. Mais ça c'est déjà devenu du roman. On en parlera dans la littérature pendant tout le siècle à venir, comme d'un vague souvenir; en réalité, les choses ne se passent plus du tout ainsi. Il y a d'un côté les seuils des maisons, de l'autre les enfants, mais on ne voit plus jamais réunies ces deux conditions : les seuils des maisons restent vides, les enfants ne dorment plus.