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Citation de Nastasia-B


Buck et ses compagnons […] étaient en piteux état, complètement épuisés et usés jusqu'à la corde. Les cent quarante livres de Buck s'étaient réduites à cent quinze. Ses autres camarades, alors qu'ils étaient pourtant plus légers, avaient perdu relativement plus de poids que lui. […]
Ils avaient tous terriblement mal aux pattes. Ils n'étaient plus capables de sauter ni de rebondir. Leurs pas pesaient lourdement sur la piste, ce qui leur meurtrissait le corps et multipliait par deux la fatigue d'un jour de voyage. Leur seul problème, c'est qu'ils étaient morts de fatigue. Ce n'était pas l'épuisement passager dû à un effort bref et excessif, et dont on peut se remettre en quelques heures ; non, c'était l'épuisement total qui provient de l'extinction lente et prolongée des forces consécutive à des mois de dur labeur. Il n'y avait plus en eux de possibilité de récupération, ni de réserve de force à laquelle on pût faire appel. Elle avait été intégralement usée, jusqu'à la moindre parcelle. Chaque muscle, chaque fibre, chaque cellule était fatiguée, morte de fatigue. Et il y avait une bonne raison à cela. En moins de cinq mois, ils avaient parcouru deux mille cinq cents milles, et pendant les derniers dix-huit cents milles ils n'avaient eu que cinq jours de repos.

Chapitre V : Le supplice du trait et de la piste.
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