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Citation de Alfaric


Debout au milieu de la cabine, il regarda autour de lui, à demi aveuglé par le chagrin et la fureur. Tout ici lui était cher : manuscrits, masques, souvenirs, témoignages d'estime, trophées, ses meubles sculptés et son beau tapis bleu ; son coffre-fort... Il fouilla sa commode et trouva une sacoche de cuir souple dans laquelle il mit tout son fer : cinq livres ou plus. Quoi encore ? Il ne pouvait rien emporter d'autre ; tout devait brûler. Un jour, il posséderait un autre navire, le plus beau du fleuve ; il ne voulait pas de souvenirs tristes, rien qui lui rappelle le vieil Enchantement de Miraldra, sauf peut-être la tête de Garth Ashgale naturalisée, montée sur une plaque comme les trophées de chasse... li avait failli oublier ses bijoux ! Il se dirigea vers sa coiffeuse et transféra dans sa poche le contenu de son coffret : une boucle de ceinture en galène ornée de topazes, un bracelet d'or incrusté de clous de fer et d'améthystes, une chaîne d'argent et un gros cabochon de péridot, une boucle d'oreille d'émeraude, la tablette d'argent qui l'invitait au Festival de Mornune, un assemblage de bâtonnets de fer qu'il portait en général accroché au côté de son béret de velours noir d'où les bâtonnets pendillaient en tintinnabulant : tous dans sa poche ; et le temps manquait pour faire plus.
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