Le mot a surgi, limpide, a rebondi dans mon âme de peintre : respiration. Il manquait une respiration. J'ai saisi le pinceau le plus fin, l'ai trempé dans le blanc et d'un geste rapide, j'ai zébré le tableau. Un éclair blanc, le halo de Léon, a illuminé la toile, qui a basculé dans la vie. Je tenais la nuit au bout de mes pinceaux.
Comment les hommes en arrivent-ils à traiter les autres comme des bêtes ? Qu'avaient-ils dans le cœur ces Nazis, qu'ont-ils dans le cœur aujourd'hui ces kamikazes de malheur ?
Malgré toute la compassion que votre malheur m'inspire, j'ai envie de vous dire que la vie cabosse beaucoup de gens, que se renfermer sur son malheur ne fait que l'aggraver