Conquérir sa légitimité d’écrivain n’est pas toujours chose simple pour une femme. De nombreuses études récentes ont relevé l’essor des traités pédagogiques ou des romans dont l’auteur était une « autrice », pour reprendre un terme utilisé par la célèbre Françoise de Graffigny. Dans le monde anglo-saxon, une laitière polygraphe ou une poétesse noire, Ann Yearsley et Phyllis Wheatley, dont les textes sont publiés, fournissent des exceptions qui fascinent leurs contemporains et suscitent le débat.