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Citation de Partemps


ET LA MORT…

C.P.



[…]



si je demeure doux sans douceur véritable…

ô passion de l’homme aux mains de ses enfants…

Avant ce soir, je gémirai sous mon cartable…

femelle, ô garce nue et ta langue qui fend…



le myrte dans le mufle et la croix dans les membres

qui fend mon cœur de vie et mon poumon de chair

et le regard peuplé de livres et de chambres…

fille divine ici commère de l’enfer !...



On me mordra, douceur ! dans ce monde qui tremble

toi qui lèves si haut ta jambe aux justes bas…

enfin de voir trembler quelqu’un qui lui ressemble

que je vois que te peuple un gouffre de sabbats !...



Reviens, douceur ! avec ta minceur qui vaut seize…

ô jument ricanante, ô reine des poisons…

tes colliers de sainfoin et de paille de chaise…

femelle, ô garce nue et tes âpres toisons…



tes souliers de fontaine et tes cils de pervenche…

ô malédiction mystique d’être moi !...

et cette insanité qui fait que je me penche…

ô rage de chercher les éviers de la loi !...



encore sur la glaise, où, terrible, tu daignes…

la bonté de la loi, la douceur de la loi…

encore sur cette herbe où je sue, où je saigne…

la douceur d’une face aussi belle que toi…



encor sur ces cailloux moins froids que ma main gauche,

plus belle qu’elle-même et que notre douleur…

sur cette fleur soumise à ce fer qui me fauche…

plus belle qu’une fleur, moins belle qu’une fleur.



[p.92/95]

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