On constate également dans les faits que, pour décrire un trajet, un homme préférera employer des repères "absolus" (distances, points cardinaux), quand une femme privilégiera des repères plus précis, des détails de l’environnement.
C’est ainsi qu’un homme pourrait plus facilement vous dire que la pharmacie est à la troisième à droite, dans une centaine de mètres, alors qu’une femme aura plus de chance de vous indiquer qu’il vous faudra prendre la rue du fleuriste, après le poste. (page 77)
L’empathie est la capacité à s’intéresser à autrui, à ressentir ses émotions, tandis que la systématisation se traduit par la tendance à créer des règles à partir des observations. (Simon Baron-Cohen) a ainsi montré que les femmes faisaient en moyenne preuve de plus d’empathie que les hommes, alors que ces derniers avaient une tendance plus poussée à la systématisation. (page 75)
Les sœurs et les cousines d’hommes gays ont bel et bien plus d’enfants que les autres (autour de 0,3 enfants de plus) ! (…) (il s’agirait) d’une attraction augmentée envers les hommes, qui pourrait être présente chez les femmes. (page 207)
il est temps de regarder les différences entre cerveaux masculin et féminin, et d’en tenir compte pour créer une société d’égalité de droits entre les femme et les hommes, plutôt qu’une société basée sur le mythe de leur identité. (page 244)
Cet afflux de testostérone à la fois prénatal et postnatal a deux effets. D’une part, il masculinise le cerveau, le rendant capable de répondre plus tard à la testostérone que produiront les testicules devenus adultes et de réaliser en réaction des comportements sexuels de type mâle. D’autre part, il le déféminise, le rendant incapable de produire des comportements de type femelle. C’est ce qui constitue le cœur du processus de sexualisation. Car, au départ, le cerveau de l’embryon est neutre. Chez l’embryon femelle, les ovaires resteront au repos jusqu’à la puberté ; peu d’hormones circulent dans le corps avant cela, si bien qu’aucun processus de masculinisation n’a lieu, pas plus que de déféminisation. Ainsi, il parait de moins en moins probable qu’Eve ait pu naître de la côte d’Adam…
Commence ainsi à se dessiner le mécanisme précis de la différenciation sexuelle, ce que j’appellerai la « cascade de la différenciation ». Tout d’abord, le sexe génétique induit le sexe gonadal (ovaire ou testicule) qui induit le sexe hormonal, et enfin le sexe phénotypique. Le grand nombre d’étapes que comprend cette cascade explique pourquoi le dernier stade, le sexe phénotypique peut parfois, en particulier chez le male, ne pas correspondre au sexe génétique : car ces caractères extérieurs n’en découlent que dans la mesure où tout se déroule comme prévu.
De même, leur composition s’avère en moyenne dissemblable, les femmes disposant d'un plus fort pourcentage de substance grise (de neurones, pour aller vite) que les hommes et, par conséquent, les hommes ayant un plus grand pourcentage de substance blanche (des connexions myélinisées). ...
Les cerveaux féminins privilégieraient en effet les connexions bilatérales entre deux hémisphères du cerveau, quand les cerveaux masculins présenteraient plus volontiers des connexions antéropostérieures - d'avant en arrière dans le même hémisphère.
Dans la nature, la monogamie est extrêmement rare, et plus encore qu'on l'imaginait il y a peu... On avait ainsi établi que seuls 3 à 4% des mammifères étaient monogames, mais que cette proportion atteignait plus de 90% chez les oiseaux. Des études récentes sont venues battre en brèche ces certitudes.
Autre constat : dans la nature, plus on est polygame, plus on est dimorphique. A l’inverse, les espèces réellement monogames ne le sont pas du tout, telles que les oies cendrées ou encore les tourterelles.
Il existe de nombreuses différences morphologiques, physiologiques et comportementales entre hommes et femmes, que tout le monde, les Français compris, admet sans peine. Après tout, la culture française, très portée sur la galanterie, a distingué bien plus que d'autres les rôles des deux sexes au cours de son histoire. Mais évoquez l'existence d'un cerveau spécifiquement masculin et vous verrez se lever les boucliers.
De manière surprenante, il s’est avéré que les femmes et les hommes n’utilisaient pas les mêmes zones pour les mêmes tests. Autrement dit hommes et femmes emploieraient des stratégies différentes pour résoudre des problèmes identiques.