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Citation de Erik35


Quand le roi [Arthur] apprit son arrivée, il en fut très réconforté, et ce lui fut avis que Dieu lui envoyait secours. Il vint à la rencontre de Nascien [un ancien chevalier du temps d'Uter Pedragon, cousin de Perceval, devenu ermite et prêtre] ; mais le prud'homme lui dit sans lui rendre son salut :

- Je n'ai cure de ton salut. Tu dois savoir que c'est de Notre Sauveur lui-même que tu tiens sa seigneurie, et il te la bailla pour que tu lui susses bon gré. Pourtant, tu ne laisses pas venir à toi le pauvre et le faible, et le droit des veuves et des orphelins dépérit, tandis que tu honores les riches et les déloyaux.
- Beau doux maître, dit le roi, si j'ai méfait, conseillez-moi.
- Tu dédaignes les bas gentilshommes de ta terre, et pourtant le royaume ne peut être maintenu si les petites gens ne s'y accordent : aussi ceux-là, quand ils viennent à ton aide, c'est par force ; mais ils ne te sont pas plus utiles que s'ils étaient morts, car tu n'as pas le cœur, et corps sans cœur n'a nul pouvoir.

In "Les amours de Lancelot", p 167
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