L'homme honnête est obligé de constater qu'il existe non seulement un dérangement mais une sorte de renversement, où ce sont les moins rapides qui gagnent la course (...), les crétins qui s'enrichissent. Certes, cela peut être un consolation à bas prix pour ceux qui perdent les courses et les guerres (...). Seulement, c'est oublier qu'une fois encore, de manière négative, à l'envers, Qohelet rejoint ici la grâce pauliniènne. Tout est inversé dans le monde. C'est pourquoi Dieu fait intervenir en Christ un deuxième renversement, en choisissant les choses faibles, folles, ou sans existence, pour manifester sa force, pour montrer sa Sagesse, pour donner réalité à ce qui n'en avait pas. D'ailleurs ce double renversement, le Christ lui-même l'a opéré dans les Béatitudes..."