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Citation de Presence


(introduction de Maïssa Bey) Et ainsi, avec nous, pour nous et pour lui aussi, [Jacques Ferrandez] remonte le cours des événements, respectant ce que Paul Ricœur appelle Le pacte de vérité avec le lecteur, non sans ajouter que La vérité en histoire reste en suspens, plausible, probable, contestable, bref, toujours en cours de réécriture, ce qui, me semble-t-il, est particulièrement vrai pour cette fin de guerre. La fin d’une guerre. Dans le bourbier, les hommes de bonne volonté s’enlisent. Et l’on fait taire les voix qui s’élèvent pour dénoncer les extrémismes et la folie meurtrière. Les voix qui veulent Briser le mur de la haine. Mais une guerre est-elle vraiment finie quand se taisent les armes ? de la fin d’une guerre, la grande Histoire ne retient que les dates, les hauts faits de guerre, parfois peu honorables, les clauses des traités et des accords, qui, loin d’apaiser les passions, attisent les rancœurs, aiguisent la haine. Et puis les chiffres. Le nombre des victimes. Les morts seulement. Non pas ceux en qui, longtemps après, continue de résonner l’écho de toutes les déflagrations. Il faut que le temps passe pour que la parole vienne, c’est peut-être la condition pour que la guerre s’arrête, confiant un jour Jacques Ferrandez à un journaliste de L’Humanité, qui l’interrogeait sur les raisons qui l’avaient poussé à revisiter l’histoire de la colonisation française en Algérie, en consacrant plusieurs volumes à la guerre d’Algérie. Que vienne la parole pour réconcilier les mémoires… alors seulement pourrons-nous regarder notre histoire en face. Alors seulement la guerre sera finie…
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