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Nouvelle édition actualisée et complétée Préface de Guy ROUCHON Postface de Jacques TREMINTIN La presque banale expérience éducative d'une équipe au travail en lieu de vie et d'accueil est une véritable aventure ! Patrick Tesson transmet les savoir-faire et savoir-être accumulés tout au long de sa carrière auprès d'adolescents placés à l'Aide sociale à l'enfance. Il parcourt ici les méandres de la relation éducative et montre comment le vivre-avec au quotidien doit s'appuyer sur une véritable posture professionnelle. S'inscrivant dans une dynamique militante, l'ambition de l'auteur est de convaincre du potentiel si mal exploité des lieux de vie et d'accueil (ldva) qui sont une alternative éducative à l'inadéquation des modes d'accueil de l'ase pour les 55 000 enfants et jeunes majeurs en grande souffrance placés en établissement. En 40 chapitres, composés chacun d'un témoignage sur un aspect de la vie quotidienne, d'un dessin humoristique et d'une fiche pratique, l'ouvrage montre que malgré les difficultés rencontrées – et parfois à cause d'elles – jeunes et éducateurs construisent le « vivre ensemble » si particulier d'un lieu de vie et d'accueil. Une documentation précise qui a été mise à jour et complétée – avec fichiers à télécharger – donne toutes les clés (administratives, juridiques, financières, organisationnelles…) pour faciliter la création d'un tel lieu. 100 questions et réponses pour permettre aux candidats « artisans sociaux » de tenter l'aventure. Elles sont réparties en six rubriques : - ouvrir un LDVA - le budget - les ressources humaines - administration et législation - le LDVA au quotidien - les relations avec le conseil départemental et l'ASE. Dans la collection L'éducation spécialisée au quotidien

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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
La relation d’aide ne peut pas vraiment fonctionner si l’autre ne ressent pas l’implication, l’empathie et la congruence qui accompagnent la posture professionnelle. Leur absence signe une faille dans la relation d’aide. Cela ne s’apprend nulle part. Cela s’éprouve, au gréé des rencontres, et plonge ses racines au plus profond de soi. C’est cette authenticité qu’identifie très vite l’enfant, l’adolescent ou l’adulte dans le suivi du travailleur social et qui nourrit leur confiance réciproque.
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La conviction de la nécessité du maintien des liens à tout prix constitue un dogme qu’il faut combattre. L’éloignement du milieu familial peut s’avérer, selon les cas, préjudiciable ou au contraire salvateur. Quand les mineurs sont libérés des contraintes du jugement qui leur impose le maintien de ces relations, il arrive qu’ils s’en éloignent, en réussissant à se construire justement parce qu’ils ont rompu avec leur milieu d’origine. Faut-il le regretter ou s’en réjouir ? Ni l’un ni l’autre. Peut-on jouer les oiseaux de mauvais augure en présupposant que leur avenir (ou celui de leurs propres enfants) sera compromis tant qu’ils ne seront pas reliés d’une façon ou d’une autre avec leur filiation, comme le prétendent certains psychanalystes ? Pas plus ! Gardons-nous de vouloir faire entrer la réalité dans les cases étroites des dogmes qui prétendent avoir tout compris de la psyché humaine. Ce qu’il faut faire alors ? Juste agir, avec beaucoup d’humilité, au cas par cas, éviter de formuler des prophéties autoréalisatrices et arrêter d’asséner de fausses généralités et de prétendues vérités absolues, perpétuées même quand la réalité les dément. 
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S’il est un droit inaliénable de tout enfant, c’est bien celui de faire des bêtises. Face au monde qui lui fait face, il expérimente ce qu’il peut faire, il éprouve ceux qui lui font face, il vérifie la solidité des limites. Il est important pour lui d’identifier jusqu’où il peut aller. Entre, d’un coté, l’enfant qui passe son temps à transgresser, en ne respectant aucune règle et n’acceptant aucune consigne, et, de l’autre, celui qui se soumet passivement, en adoptant une posture dominée et docile, il y a sans doute un juste équilibre à trouver. Si elle irrite souvent les adultes, la désobéissance est souvent mère de créativité. C’est aussi en sortant des normes en vigueur et des consignes données que l’enfant construit sa personnalité. Comprenons-nous bien. Il ne s’agit pas ici de l’inciter systématiquement à la rébellion, mais de considérer que cette posture fait aussi partie du fonctionnement humain.
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La question n’est donc pas de savoir s’il faut faire à la place ou pas, mais bien identifier si l’on en fait trop ou pas assez dans la délégation ou l’autonomisation.
Dans le premier cas, on risque d’encourager une forme de passivité chez la personne accompagnée qui attend que tout soit fait à sa place, s’enfermant alors dans une posture d’objet et non d’acteur.
Dans le second cas, on prend tout autant le risque d’induire sa passivité : face à une mobilisation qui peut lui sembler inaccessible, elle peut d’emblée se décourager et choisir l’attentisme.
Tout au contraire, il peut arriver qu’en la relayant, voire en la remplaçant ponctuellement, on amorce une impulsion qui va l’encourager à s’investir dans les démarches. 
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Troisième explication possible, celle des neurosciences. Les circuit de détection des erreurs et des prédictions dans le cerveau se situent dans des zones du cortex pariétal et préfrontal, dont le câblage ne se finalise qu’à l’âge de 20 ans. Ce n’est pas que les ados ne veulent pas comprendre les conséquences de leurs actes. C’est qu’ils ne le peuvent physiologiquement pas. Cela ne signifie nullement que les efforts d’éducation soient vains. Au contraire, ils sont indispensables pour accélérer ce fameux câblage. Mais ils doivent être répétés et répétés encore, pour les faire grandir et mûrir .
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Ce qui serait normal chez les enfants victimes de la maltraitance, de la perversité ou de la négligence de leurs parents, c’est qu’ils s’effondrent. La rencontre d’adultes bienveillants qui suppléent aux carences éducatives et affectives subies constituent pour eux une aide potentiellement précieuse. Encore faut-il qu’ils aient réussi à se départir de leur loyauté à l’égard de leur famille et qu’ils s’autorisent à continuer de grandir, sans elle quand ils ont été abandonnés, avec elle quand ils peuvent partiellement s’appuyer sur elle, et contre elle quand elle s’avère toxique. 
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Mon intention n’était nullement de lui refuser mon soutien. Ma première réponse fut suivie par une affirmation tout aussi résolue : «  Mais face à cette situation compliquée, je ne vais pas vous laisser seule. Nous allons chercher et trouver ensemble des solutions. » Le « nous » marque là l’implication d’un professionnel qui, se sentant directement concerné, refuse néanmoins de piloter en lieu et lace du parent, préférant lui proposer de cheminer à ses cotés que de lui montrer une quelconque voie pour faire face aux frasques de son fils.
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Qu’il est grave de peser ainsi sur la vie et l’avenir d’un enfant et de sa famille ! Mais qu’il est essentiel et décisif de prévenir, autant qu’on puisse le faire, et leur permettre d’échapper à ce funeste destin ! Écartelée entre le risque d’en faire trop ou pas assez, la protection de l’enfance tente de faire de son mieux, sans jamais pouvoir apporter la garantie d’y parvenir. « Primo non nocere » (en premier, ne pas nuire) : cette maxime qui guide les médecins devrait être gravée en lettres d’or au-dessus de nos bureaux. 
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On est là au cœur d’ l’un des nombreux paradoxes du travail social : l’utopie qui pousse à avancer quoi qu’il en soit et le pragmatisme qui contraint à accepter sa part d’impuissance et à se soumettre au principe de réalité. Il ne faut pas choisir entre les deux, mais les articuler dans une proportion à évaluer au cas par cas, à chaque instant. Accompagner ces enfants blessés par la vie implique de croire en eux et en la possibilité de les faire progresser, au-delà du raisonnable, du concevable, et du probable.
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Attention à ne pas trop vouloir les contredire en déconstruisant leur raisonnement. La prise de conscience de l’avenir brutalement compromis qui s’ouvre à eux peut provoquer un tsunami, les poussant au désespoir. C’est pourquoi leurs mécanismes de défense doivent aussi être acceptés. S’il es nécessaire de les lever en partie pour pouvoir avancer, ils constituent également un moyen de résistance face à une réalité bien trop insupportable à accepter. Il faut dès lors avancer avec précaution. 
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