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Citation de enzo92320


Le psychanalyste (dissident) Erich Fromm écrira au sujet de ces diagnostics: « C'est une réécriture typiquement stalinienne de l'histoire. Les staliniens démolissent la réputation des opposants en les qualifiant d'espions et de traîtres. Les freudiens le font en les traitant de “malades mentaux" » (cité dans Borch-Jacobsen & Shamdasani, p. 406).

À ma connaissance, Freud a reconnu une seule fois l'absence de valeur épistémologique de la psychiatrisation. Il écrit en 1913: « Le fait qu'une doctrine soit psychologiquement déterminée n'exclut nullement qu'elle soit scientifiquement correcte» (VIII, 407). Hélas, lui-même et ses suiveurs n'ont cessé de bafouer ce principe épistémologique élémentaire. Des exemples stupéfiants d'attaques ad personam ont paru en guise de réponse au livre Impostures intellectuelles d'Alan Sokal et Jean Bricmont, qui avaient visé Lacan, Julia Kristeva et d'autres « post-modernes ». Ainsi Philippe Sollers, dans une interview du Nouvel Observateur intitulée « Réponse aux imbéciles », « argumentait »; « Leurs vies privées méritent l'enquête : Qu'est-ce qu'ils aiment ? Quelles reproductions ont-ils sur leurs murs ? Comment est leur femme ? Comment toutes ces belles déclarations abstraites se traduisent-elles dans la vie quotidienne et sexuelle ? » (cité dans Sokal & Bicmont, éd. 1999: 24).

Il semble que Freud ne se soit jamais posé la question de l’implication de sa vie sexuelle dans sa théorie de la sexualité.

(p.83)
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