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Citation de collectifpolar


J’arrivai en avance et attendis un moment dans le lobby. Je reconnus Igari avant même d’avoir vu son visage, parce qu’il avait une présence particulière et l’allure d’un chef yakuza, avec son costume noir. Il y avait quelque chose dans ses expressions et même dans toute son attitude qui me faisait penser à un bouledogue, oui, à un bouledogue vraiment très malin. Du coin de l’œil, je le regardai approcher tout en parcourant les journaux à sensation. Il me repéra très vite (…) Cet homme m’impressionnait depuis le début de notre relation. Il n’est pas rare au Japon de voir les anciens procureurs se mettre au service d’entités douteuses, tout spécialement les yakuzas, une fois qu’ils ont pris leur retraite. Les mots yameken bengoshi ne sonnent pas trop bien en japonais. Littéralement, ça signifie « un avocat qui a abandonné le métier de procureur » et cette expression reflète le mépris généralisé qui entache tous les ex-procureurs passés dans la sphère privée. C’est presque un synonyme d’« avocat marron ». Igari, lui, faisait partie d’une espèce rare, de ceux qui, après avoir quitté le ministère public, choisissent leur honneur à la place de l’argent et décident de combattre les yakuzas plutôt que de se mettre à leur service. C’était l’un des nombreux aspects de sa personnalité qui m’inspiraient le respect. Igari-san était une légende dans l’univers de la lutte contre la criminalité ; il avait écrit plusieurs livres sur les moyens de combattre le crime organisé et d’empêcher son intrusion dans les milieux d’affaires. Une fois assis à table, nous échangeâmes les traditionnelles phrases de courtoisie, puis il en vint droit au but.
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