Il n’y a pas d’issue. Pas de fenêtres et une seule porte.
Beatrice entend le son d’un téléviseur, quelque part au-dessus d’eux – une publicité pour un quelconque goûter. Un jingle bébête, enfantin, qui paraît venir d’un autre monde.
Ils avaient failli y arriver. Et puis, subitement, tout avait dérapé.
« Pourquoi ont-ils fait ça ? » Lui revient l’image de Jonas penché sur elle. La peur. Le sang sur son T-shirt. « Je ne comprends pas », pleure-t-elle.
Un doigt sur les lèvres, son frère lui impose silence. Il a l’oreille collée contre la porte. Beatrice se rapproche et ils restent immobiles. Dehors, une voiture ralentit et s’arrête. Une portière s’ouvre, se referme. Des voix chuchotent. Elle ne peut détacher son regard de Jonas.