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5/5 (sur 1 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 24/1/1943
Biographie :

Janice G. Raymond est professeur en études des femmes et en éthique médicale à l'Université du Massachusetts à Amherst. Féministe radicale et abolitionniste, elle est connue pour son travail contre la violence, l'exploitation sexuelle et les maltraitances institutionnelles envers les femmes dans le milieu médical, ainsi que pour son travail controversé sur la transidentité.

Source : wikipedia
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les termes "ontologique" et "naturel" sont très souvent employés comme des synonymes. Mais ma démarche ontologique ne constitue pas une nouvelle approche fondée sur les lois de la nature. Je ne prétends pas que ce qui est naturel est bon, je n’oppose pas la technologie à la nature. Je défends seulement l’intégrité ou l’harmonie du tout dans son ensemble. Donc, même si je développe une éthique de l’intégrité au chapitre 6, je n’ai pas pour autant la prétention d’affirmer que le traitement et la chirurgie transsexuels violent une nature biologiquement fixée mâle ou femelle ; je soutiens simplement qu’ils violent un processus dynamique de l’être et du devenir qui englobe l’intégrité corporelle, la totalité de l’individu et la société. La base chromosomique qui fait de nous des mâles ou des femelles constitue un facteur de définition de l’intégrité corporelle. Les chromosomes contribuent à cette intégrité. Le fait que les transsexuels doivent continuellement contrecarrer leurs effets sur l’anatomie et la morphologie au moyen d’androgènes ou d’oestrogènes témoigne de leur importance. Cependant, ce que je souhaite faire valoir ici n’est pas que l’appartenance chromosomique à un sexe ou l’autre est naturelle. Je veux plutôt souligner que les interventions d’ordre médical nuisent au corps du transsexuel, à son intégrité corporelle, sa complétude (wholeness) et son être.
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De même que la société patriarcale n’est pas parvenue à conquérir l’énergie, l’esprit et la vitalité de la femme, en dépit de tous les efforts des hommes pour les maîtriser, il s’est avéré tout aussi difficile de modeler et de manipuler la chair des femmes selon les standards patriarcaux. En témoignent le nombre et l’intensité des efforts fournis. Peut-être la chair de l’homme se montre-t-elle plus malléable. Étant donné les difficultés rencontrées dans le passé pour faire correspondre à la fois le corps et l’énergie de la femme aux modèles standards érigés par la société patriarcale, une solution a été trouvée qui consiste à rendre obsolète la femme biologique en fabriquant des mâles-femmes. Le transsexuel Angela Douglas confirme cette perspective :
« Libérés de l’esclavage des règles et de la grossesse, les transsexuels sont de toute évidence bien supérieurs, sur de nombreux points, à leurs soeurs génétiques (gennys : genetic women). […]
Les femmes génétiques deviennent obsolètes, c’est évident, et l’avenir appartient aux transsexuels-femmes. Nous le savons et peut-être que parmi vous certaines le soupçonnent. Tout ce qui vous reste, c’est votre “aptitude” à faire des enfants et, dans un monde qui, vers l’an 2000, peinera pour nourrir six milliards d’individus, il s’agit plutôt d’un inconvénient. »
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Les tenants du modèle médical, qui exaltent les buts professionnels de la thérapie, se sont arrogé le droit de manipuler le transsexuel au nom des intérêts de l’individu dont il faut réduire la souffrance. Ce faisant, ils forcent les transsexuels à se réinsérer dans un système social, donc les normes (et les valeurs) fondamentalement sexistes ne sont pas remises en cause. Chez de nombreux individus, l’urgence du désir d’être transsexué s’exprime en termes de « normalisation » de leur psyché qu’ils perçoivent comme masculine ou féminine dans un corps d’homme ou de femme. Le dégoût qu’expriment de nombreux transsexuels à l’égard de l’homosexualité et leur refus de se voir identifiés comme homosexuels témoignent de leur désir de « normaliser » leurs relations sexuelles, de les intégrer dans la catégorie hétérosexuelle par l’acquisition de l’appareil génital approprié. Ils sont également nombreux à faire part de leur désir de se marier, d’avoir des enfants et de fonctionner en tant qu’éléments d’une société où ces rôles et ces fonctions sont à la fois normaux et normatifs. C’est pourquoi le transsexuel n’est généralement pas un individu portant une critique sociale et militant en faveur du changement social.
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Le transsexualisme met en lumière, d’une manière unique, plusieurs questions cruciales soulevées par les études féministes — notamment la socialisation des rôles sexuels (sex-role), l’opposition « nature/culture », les définitions et les frontières entre les sexes. Il soulève également des points importants de l’éthique médicale, tels que les mutilations et l’intégrité corporelles, le conflit « nature/technologie », les priorités de la recherche médicale, les interventions chirurgicales inutiles et l’inévitable question de l’instauration d’un modèle médical.
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