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Citations de Jasmine Warga (49)


La dépression, c'est comme un poids dont on ne peux se défaire. Un poids qui vous écrase et vous donne l'impression que la moindre tâche, comme nouer ses lacets ou lâcher une tartine, est une marche de trente kilomètres en montée. La dépression fait partie intégrante de vous
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Ce n'est plus une personne avec qui je veux mourir mais la personne avec qui je veux vivre.
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La dépression fait partie intégrante de vous ; elle s’infiltre dans vos os, dans vos veines. S’il y a bien une chose que je sais à ce sujet, c’est ça : on n’y échappe pas.
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L'amour se résume peut être à ça : avoir quelqu'un d'assez aimant pour nous prêter attention et nous donner envie d'avancer, de changer et de faire des étincelles avec notre énergie potentielle pour la transformer en énergie cinétique. On a peut-être juste besoin, tous, que quelqu'un nous remarque et s'intéresse à nous.
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La musique, surtout la musique classique, et en particulier le Requiem en ré mineur de Mozart, possède une énergie cinétique. Si on écoute bien, dès le début on entend l'archet du violon trembler sur les cordes, prêt à mettre le feu aux notes, à les faire naître. Et une fois qu'elles retentissent, ces notes se téléscopent, jettent des étincelles, volent en éclats.
Je passe beaucoup de temps à me demander si la mort produit le même effet, la même résonnance, si comme ces notes de musique, j'exploserai moi aussi en vol en poussant un dernier cri de douleur avant de me taire pour toujours. Ou si, à l'inverse, je me transformerai en parasite presque inaudible et pourtant incessant, si on tend bien l'oreille.
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Ses yeux noisette sont grands ouverts mais éteints. Pour la première fois, j'en ai l'intime conviction. FrozenRobot ne plaisante pas : il veut mourir.
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Accoudée sur la table devant moi, je voudrais pouvoir me fondre dans son plastique gris et me transformer en un alliage synthétique de polymètres insensible et inanimé. Sous le poids de mon corps, je sens qu'un bleu commence à endolorir mes coudes tandis que je fredonne tout bas la Toccata et Fugue en ré mineur de Bach. Accaparée par les notes sombres et pesantes de l'orgue, j'imagine les touches du clavier s'agencer en forme d'échelle, une échelle qui mènerait à un endroit paisible, désert, loin d'ici, loin de tout et de tout le monde.
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Je m'éloigne vers une des balançoires, agrippe ses chaînes de suspension et m'assieds sur son siège en métal tout écaillé. Allongeant et repliant les jambes en cadence, je tente de m'élever le plus haut possible. Si je me donne à fond, je finirai peut-être par m'envoler et mon énergie cinétique me propulsera hors de cet univers. Il y a peu de chance pour que ça arrive, mais on a le droit de rêver.
Roman reste silencieux et s'assied sur la balançoire voisine. Elle oscille sous son poids sans même qu'il remue les jambes.
Ma balançoire grince de plus en plus à mesure que je prends de la hauteur.
- Attention, prévient-il.
- A quoi ?
Je n'ai aucune envie d'être prudente mais plutôt de pousser un dernier coup avant de lâcher prise, voltiger et m'écraser par terre.
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Je me glisse au fond de mon lit. Je rabats la couette anthracite sur ma tête et fais comme si j'étais au beau milieu de l'océan en train de boire la tasse sous le fracas des vagues pendant que l'univers entier sombre dans le néant. J'essaie d'imaginer mon énergie potentielle devenant tour à tour énergie cinétique puis énergie nulle. Tout en fredonnant le Requiem de Mozart, je me demande ce qu'on ressent quand toutes les lumières s'éteignent et que le silence éternel se fait. J'ignore si ça sera douloureux et si j'aurai peur durant les derniers instants, mais je croise les doigts soit vite réglé, paisible et définitif.
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D'une certaine manière, ta tristesse est si profonde et pesante que tu as peur qu'elle étouffe ceux qui t'entourent si tu les laisses trop s'approcher.
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Les gens passent leur temps à rabâcher que "le suicide, c'est la voie des lâches". Et je suppose qu'ils n'ont pas tort. Moi, en l’occurrence, j'abandonne, je capitule.
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Les poings serrés le long du corps, je me force à dépasser la plaque et pénètre dans le gymnase. Tandis que le soleil répand sa lumière sur le parquet ciré, je me demande sur qui mes camarades déverseront toute leur haine, leur colère et leur peur quand je ne serai plus là.
Vivement que je ne sois plus là.
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- Pourquoi ? insiste-t-il.
[...] - Parce que mon amour pour toi m'a sauvée.
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La classe continue de débattre avec lui alors que chacun écrit son nom sur un petit bout de papier et le lui donne. Il attrape la casquette des Reds de Cincinnati sur son bureau et mélange tous les noms dedans. À mesure qu’ils annoncent les binômes, les ronchonnements et les soupirs se font plus bruyants. Serrant les dents, je me mords les doigts de ne pas avoir été assez maligne pour ne pas donner mon nom. Auquel cas, j’aurais peut-être pu travailler seule. Encore mieux, je ne serais pas obligée d’écouter mon futur coéquipier piquer la crise du siècle en apprenant qu’il est coincé avec moi.

– Aysel Seran, annonce M. Scott en tirant mon nom de la pioche.

Toute la classe se tait. Personne n’a envie de se coltiner la barge.

– Ton binôme sera Tyler Bowen ! s’enthousiasme le prof en se comportant comme s’il n’était pas du tout conscient que je suis la lépreuse du groupe.

– Oh ! mon pauvre. Je te plains, Ty ! commente Stacy en lui tapotant l’épaule.

Le visage de Tyler s’assombrit comme si on venait d’assassiner sa mère. Enfin, vu les antécédents dans ma famille, je présume que je ne devrais pas parler de meurtre à la légère. J’ai presque de la peine pour lui. J’ai bien conscience que cette aventure va porter un coup à sa réputation. Mais au final, peu importe : le dossier doit être rendu le 10 avril.

Je serai morte avant.
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C'est drôle comme même les manies déplaisantes d'une personne deviennent, en quelque sorte, attachantes, dès lors que celle-ci nous plaît.
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Et j'ai envie que ça dure, envie de continuer à ressentir les choses, même les émotions les plus cruelles et les plus douloureuses. Car ce sont les émotions qui nous font savoir qu'on est vivant.
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Je n’aime pas les chansons qui parlent d’envie. Je préfère celles qui évoquent le renoncement, les adieux.
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Je sens son regard sur moi, doux et discret comme un premier jour de neige. Assis côte à côte, épaule contre épaule, on reste silencieux quelques instants. Je colle ma basket grise contre sa basket blanche toute salie, et voudrais qu’on reste comme ça pour toujours.
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- Je t'interdis de mourir sans moi.
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Je me fais une promesse : je serai plus forte que ma tristesse.
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