LE FLEUVE
extrait 4
4.
Et c’est alors que
je me précipite le plus.
Quand je peux atteindre
les cœurs,
quand je peux
les attraper par le
sang,
quand je peux
les regarder de
l’intérieur.
Et ma fureur
devient paisible,
et je me change
en arbre,
et je m’immobilise
comme un arbre,
et je me tais
comme une pierre,
et je suis muet comme une
rose sans épines.
/ traduit de l’espagnol (Pérou) par Fanchita Gonzalez Batlle