Ah oui, je m’étais amolli. L’idée que l’une d’elles fut vouée à passer de longues années en prison, à cause de moi, ou, si je n’avais pas les preuves nécessaires, et s’il n’y avait pas moyen de la remettre avec les garanties voulues à Machimbarrena ou à la police, condamnée à mourir de mes mains, me paralysait, me révoltait, moi dont les mains n’avaient jamais enserré le cou d’une femme, moi qui n’avais jamais brandi un couteau, une hache, une épée ou quelque arme que ce fût contre une personne du sexe opposé.
Qui plus est, j’avais en horreur ces hommes qui recouraient à la violence ou abusaient de leurs forces, de leurs coups de sang, de leurs déboires irrémédiables, ou de leur amour propre blessé.