Dans les montagnes sublimes de l'immense chaîne de l'Atlas rôdent des vautours, des chacals et l'odeur perverse de la mort. Seule la poésie, Baudelaire surtout, fait oublier à Robert la laideur de la guerre. "Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants. (…) Et d'autres, corrompus, riches et triomphants." Lui sent la sueur, la fatigue et le tabac froid. Il sent la peur aussi, une peur qui s'immisce dans ses entrailles, qui ne les lâche pas, qui les mord. Il grelotte. "L'Algérie est un pays chaud où il fait froid." C'est un vieil adage de géographe.