Les rues de Diébougou ocres au jour, devinrent oranges puis mauves au crépuscule avant de sombrer dans l’obscurité de la brousse. Des hommes flânaient, des femmes dandinaient, trois enfants, petits, dansaient devant nous. Les rayons et la chaleur s’abattaient comme une salubrité et nous, nous restâmes éveillés jusqu’à l’épuisement total de ce mardi. Dans quelques heures, nous nous savions partis d’ici. Et même si notre village garderait tous ses secrets, il nous sembla, du moins un temps, que nous étions devenus des intimes.