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4.06/5 (sur 9 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Béziers , le 18/10/1983
Biographie :

Jean-Baptiste Roussouly a rencontré l’écriture bien avant de publier son premier roman « Fruits de la chance ». Depuis son adolescence, il écrit des textes personnels, des courts-métrages, des scènes de théâtre, des chansons ou des poésies. Avec son premier roman, il s’attache à transmettre des histoires et à décrire des personnages avec pour seules ambitions quant à chacune de ses lignes : offrir du sens et de la sonorité.

Né à Béziers en 1983 et vivant à Montpellier, Jean-Baptiste Roussouly s’est lancé le défi en 2020 de retracer son arbre généalogique donnant ainsi naissance à son premier ouvrage « Fruits de la chance », un roman généalogique et territorial inspirant. Sorti en autoédition en octobre 2022, cette saga familiale met en scène des personnages authentiques, touchants, poétiques et parfois philosophiques à travers des histoires mêlant complicité, tendresse, amour et des questionnements profonds et universels.

D’un tempérament entreprenant, curieux et créatif, ce jeune auteur autodidacte aime faire rire ses lecteurs autant que les émouvoir. Mais ce qu’il apprécie par dessus tout est sans doute lorsque son lecteur s’arrête pour réfléchir et rêvasser…

Heureux papa de deux filles, à qui il dédie « Fruits de la chance », Jean-Baptiste Roussouly développe dans ses textes, le thème de la renaissance humaine : quand, comment et pourquoi renaît-on ? Quelles formes peuvent prendre ces renaissances ?

Découvrez une plume intime et émouvante à travers « Fruits de la chance ». Pour plus d’informations : https://linktr.ee/jbroussouly_auteur

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Mais quoi ? On est raciste ou on ne l'est pas ! Ou alors, on est raciste et on le devient un peu moins ou, plus du tout, qui sait… Finalement, le racisme, sans être pensé comme une idéologie, n'est que le reflet facile et absurde de l'inconnu, du méconnu.
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Les rues de Diébougou ocres au jour, devinrent oranges puis mauves au crépuscule avant de sombrer dans l’obscurité de la brousse. Des hommes flânaient, des femmes dandinaient, trois enfants, petits, dansaient devant nous. Les rayons et la chaleur s’abattaient comme une salubrité et nous, nous restâmes éveillés jusqu’à l’épuisement total de ce mardi. Dans quelques heures, nous nous savions partis d’ici. Et même si notre village garderait tous ses secrets, il nous sembla, du moins un temps, que nous étions devenus des intimes.
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𝘑𝘦𝘢𝘯 𝘮𝘦 𝘳𝘦𝘮𝘪𝘵 𝘶𝘯 𝘥𝘰𝘴𝘴𝘪𝘦𝘳 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘤𝘰𝘭𝘭è𝘨𝘦 𝘗𝘪𝘦𝘳𝘳𝘦 𝘒𝘶𝘭𝘢, 𝘶𝘯𝘦 𝘳𝘦𝘷𝘶𝘦 𝘴𝘶𝘳 𝘭𝘦 𝘉𝘶𝘳𝘬𝘪𝘯𝘢 𝘦𝘵 𝘥𝘦𝘴 𝘯𝘰𝘵𝘦𝘴 𝘥’𝘪𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘱𝘳𝘰𝘫𝘦𝘵 𝘱𝘶𝘪𝘴 𝘪𝘭 𝘮𝘦 𝘭𝘪𝘣é𝘳𝘢 𝘥𝘦 𝘴𝘢 𝘮𝘢𝘪𝘴𝘰𝘯, 𝘤𝘰𝘮𝘮𝘦 𝘰𝘯 𝘰𝘶𝘷𝘳𝘦 𝘭𝘢 𝘤𝘢𝘨𝘦 à 𝘶𝘯 𝘰𝘪𝘴𝘦𝘢𝘶.
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𝓘𝓵𝓼 𝓼’𝓪𝓲𝓶𝓪𝓲𝓮𝓷𝓽 𝓹𝓸𝓾𝓻 𝓭𝓮 𝓿𝓻𝓪𝓲. 𝓝𝓲 𝓽𝓻𝓸𝓹, 𝓷𝓲 𝓹𝓮𝓾. 𝓘𝓵 𝓯𝓪𝓾𝓽 𝓼𝓮 𝓶é𝓯𝓲𝓮𝓻 𝓭𝓮𝓼 𝓰𝓮𝓷𝓼 𝓺𝓾𝓲 𝓪𝓲𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓽𝓻𝓸𝓹 𝓪𝓾𝓽𝓪𝓷𝓽 𝓺𝓾𝓮 𝓬𝓮𝓾𝔁 𝓺𝓾𝓲 𝓭é𝓽𝓮𝓼𝓽𝓮𝓷𝓽 𝓽𝓻𝓸𝓹. 𝓔𝓾𝔁 𝓼’𝓪𝓲𝓶𝓪𝓲𝓮𝓷𝓽 𝓳𝓾𝓼𝓽𝓮𝓶𝓮𝓷𝓽 𝓮𝓽 𝓵𝓮𝓾𝓻 𝓪𝓶𝓸𝓾𝓻 𝓲𝓷𝓼𝓹𝓲𝓻𝓪𝓲𝓽 𝓵𝓪 𝓬𝓸𝓷𝓯𝓲𝓪𝓷𝓬𝓮.
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Jean-Baptiste Roussouly
Ce matin, je fus réveillé tôt. Plus tôt qu’à l’accoutumée. Il devait être sept heures environ car le soleil m’avait copié. J’observai, d’un œil indolent, les poussières microscopiques qui se mouvaient en l’air dans l’entrebâillement des rideaux. Elles émergeaient des rayons, planaient, déclinaient et disparaissaient à leur tour. Ma chambre était confondue de sérénité. Dans un moindre bruit, je fis glisser légèrement mon pied sous le drap pour lui offrir une surface plus fraîche. D’un effort incommensurable, j’en fis de même avec mon mollet puis reproduisis l’opération avec ma cuisse, avant de tout recommencer depuis le début. Lentement puis lascivement, je me reconnectai au réel. L’âme lasse, dans la torpeur du lit et le corps souhaitant encore dormir, je m’étonnai d’être. D’être vivant évidemment mais surtout d’être arrivé là. « Là », cet instant précis où les mois qui me précédaient à présent, avaient rendu vivant mon rêve ou devrais-je dire, ma promesse ; de longues heures de doutes et de travail afin que notre émancipation portât le nom de « Coup de pinceau pour Diébougou ». Je le savais : nous avions atteint le budget estimé, acheté les pots de peinture et le matériel, obtenu les visas et les billets… bref, nous y avions cru, y avions tenu et l’avions voulu. Je souriais d’aise. En signe de Victoire, j’entrepris une pandiculation immense, interminable et frémissante qui s’acheva par un bâillement d’ours aussi bruyant que libérateur.
Haaaa !
Cette matinée là était le dimanche 7 avril, jour de mon départ pour le Burkina.
J’avais claironné avec succès puisque la maîtresse de maison poussa la porte de ma chambre en même temps qu’un : « Allez debout ! » D’un bond, je sortis de mon lit et saisis mes habits posés sur mon valet de chambre – ma mère m’ayant conseillé une tenue souple et légère pour un trajet plus décontracté. Je fis une toilette efficace et gagnai un temps précieux sur la coiffure car la veille mon oncle m’avait tondu le crâne pour fêter le Grand Chelem du XV de France et faciliter mon hygiène une fois débarqué en Afrique. Je fermai mon long sac de sport noir et quittai l’appartement, accompagné par ma mère. Ce matin, je la trouvai patiente et attentionnée. Je voyais bien qu’elle retenait une émotion - celle que nous avons tous lorsqu’il faut dire « au revoir » à une personne qu’on aime - néanmoins elle la contrôlait par de petits hochements de tête, de larges sourires lorsque je lui parlais et un visage morne à mon regard détourné.
Nous marchâmes, complices, en direction de la gare. Le moment était serein, le temps, calme. Le soleil matutinal déposait un foulard orangé sur chaque plante de balcons, les agaves et autres succulentes. La nuit avait délivré les odeurs de linges propres, de pavés lavés, de cafés fumants, de viennoiseries chaudes et du parfum familier de la dame à mes côtés. Je respirai l’air de mon Sud, sans me douter combien nous nous languirions bientôt.
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Soudain, au détour d’une arche de glycine, une porte s’ouvrait sur le nid de ma sœur. Nous entrâmes. L’intérieur était plus sombre et il me fallut quelques instants afin que ma vue s’habitue à cet éclairage artificiel. J’apercevais un couloir contenu par des vitres placées à un mètre de hauteur, plus longues que larges. Je savais le moment de la rencontre imminent. Nous nous approchâmes. Je me collai à la vitre de droite avec l’impatience et l’extraversion de l’enfant qui visite un zoo et je découvris avec stupéfaction une dizaine de nouveau-nés, rangés dans des lits en plastique sous des cloches transparentes. C’était un élevage de bébés. Ils étaient tout petits. Je me mettais à tous les aimer, car parmi eux, se trouvait Pauline. Nous ne pûmes pénétrer dans la pièce mais une sage-femme s’empara du berceau et le fit rouler jusqu’à nous. C’était elle : Pauline. Ils l’avaient écrit sur une languette de papier. Dans cet environnement artificiel, elle paraissait parfaitement pure et vivante et elle était à nous.
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Nous passâmes ensuite devant la Grande Mosquée. C'était un monument remarquable - la fierté du pays même - tant par la douceur qu'il dégageait que par l'aspect de forteresse qu'il exhibait. Son architecture de style soudanais, érigeant murs et pilastres en banco, tout de blanc peints, et brandissant comme des épines de cactus les branches de palmiers enfoncées de toute part, nous captiva passionnément. Aux abords de la mosquée, la vie de Bobo suivait un cours paisible. Des enfants étaient assis sous les feuillages d'un arbre, une femme revenait du marché chargée du sac garni sur sa tête, un homme partait à la fontaine avec son seau et un vieux, appuyé contre un mur, égrenait un chapelet sous l'œil complice d'un oiseau qui ne chantait pas trop fort pour éviter un éventuel jet de pierres. Ce petit monde vivait en paix avec le soleil qui toisait nos ombres dédaigneusement.
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'' Si j'ai faim, ne me donne pas de poisson mais apprends-moi plutôt à pecher''. L' education c'est La vie, mes chers ! Et notre association, elle est là, dans un premier temps, pour leur apporter la canne à pêche, le fil et les hameçons, vous comprenez ?
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Jean-Baptiste Roussouly
C’était aujourd’hui vendredi. Depuis six heures et des poussières, le soleil matinal, encore chaste et complaisant, inondait de lumière notre chambre fruste et sans âme ; lui qui habituellement orne tout, enjolive tout, ne la rendait pourtant pas plus douce à nos yeux ensommeillés. Pire, il mettait au grand jour sa laideur. Le sol granuleux en carreaux de ciment gris, les murs moutarde tachetés, ridés, effrités et cloqués comme les mains d’une vieille et la salle d’eau si affaiblie et endommagée qu’on aurait cru une pièce oubliée. De toute évidence, nous n’étions pas les premiers à séjourner ici et nous ne serions pas les derniers non plus. Les persiennes bleues lavande de la fenêtre se projetaient en une marinière d’ombre au dessus de mon lit. Je comptai chaque sillon sur le mur - cette sorte d’exercice mental, répétitif et absurde occupant quelconque léthargie ou assouvissant une curiosité elle aussi tout à fait inutile - durant que Paul, Jérémy puis François se lavaient car j’avais décidé ce matin de me rendre levé et propre le dernier. J’avais observé tout ce temps nos corps que le voyage avait grandement amaigris. François déjà maigre était décharné, Jérémy pourtant trapu était efflanqué et Paul qui bien qu’ayant de belles réserves se voyait aussi les joues creusées. L’Afrique quant à moi ne m’avait pas épargné. Allongé, mon ventre se trouvait plat et creux comme une assiette de table et debout lorsque je m’habillais mes bermudas se retenaient à peine de glisser en dessous du pubis. Seul mon vieux short maillot jaune délavé faisait l’affaire car la cordelette serrait mes hanches comme un lasso autour de la tête d’un veau. François et Jérémy s’étaient vêtus aujourd’hui de la tenue surmesure qu’ils avaient fait confectionner à Diébougou. Sous leur chemise droite, ils étaient d’un élan plus rare que Paul ou moi, parés d’un pauvre tee-shirt rebattu.
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𝔻𝕒𝕟𝕤 𝕔𝕖𝕥 𝕚𝕟𝕔𝕠𝕟𝕗𝕠𝕣𝕥, 𝕞𝕠𝕟 𝕖𝕟𝕗𝕒𝕟𝕥 𝕔𝕒𝕡𝕣𝕚𝕔𝕚𝕖𝕦𝕩 𝕖𝕥 𝕞𝕠𝕚-𝕞ê𝕞𝕖 é𝕥𝕚𝕠𝕟𝕤 𝕖𝕟 𝕥𝕣𝕒𝕚𝕟 𝕕’𝕒𝕡𝕡𝕣𝕖𝕟𝕕𝕣𝕖 𝕦𝕟 𝕟𝕠𝕦𝕧𝕖𝕒𝕦 𝕡𝕣𝕚𝕟𝕔𝕚𝕡𝕖 𝕕𝕖 𝕝𝕒 𝕡𝕒𝕣𝕥 𝕕𝕖 𝕞𝕒 𝕘𝕣𝕒𝕟𝕕-𝕞è𝕣𝕖 : 𝕝𝕖 𝕔𝕠𝕦𝕣𝕒𝕘𝕖 ! ℂ𝕖𝕝𝕦𝕚-𝕝à 𝕞ê𝕞𝕖 𝕢𝕦𝕚 𝕟𝕠𝕦𝕤 𝕖𝕟𝕤𝕖𝕚𝕘𝕟𝕖 à 𝕞𝕠𝕦𝕣𝕚𝕣 à 𝕥𝕣𝕒𝕧𝕖𝕣𝕤 𝕝𝕒 𝕞𝕠𝕣𝕥 𝕕𝕖 𝕝’𝕒𝕦𝕥𝕣𝕖 𝕖𝕥 à 𝕔𝕠𝕟𝕥𝕚𝕟𝕦𝕖𝕣 𝕟é𝕒𝕟𝕞𝕠𝕚𝕟𝕤 à 𝕧𝕚𝕧𝕣𝕖.
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Confession, Charles Baudelaire : Une fois, une seule, aimable et douce femme, A mon bras votre bras poli S'appuya (sur le fond ténébreux de mon âme Ce souvenir n'est point pâli) ; Les rimes sont :

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