Génie hors de toute mesure, Maïakovski a révolutionné le vers russe, en en brisant le mètre au profit de l’accent et de la rime. Avec lui disparaît un extraordinaire tempérament lyrique qui, au-delà des simplifications abusives qu’en donnera l’imagerie officielle, hantera des générations de poètes.
Gorki fonde dès ses débuts une maison d’édition « le Savoir » qui publie sans exclusive des écrivains réalistes de tendance révolutionnaire. Parmi eux se détacheront des talents originaux : outre Bounine, qui recevra le Nobel dans l’émigration, Kouprine et Andreïev.
Personne autant qu’A. Ostrovski (1823-1886) ne mérite le titre d’auteur dramatique russe. C’est à la scène qu’il s’est presque exclusivement consacré, écrivant près de cinquante pièces de 1847 à sa mort et travaillant à créer une école d’art dramatique russe.
La permanence de cette riche littérature orale, favorisées par les structures agraires de la société et par l'anaphalbétisme, marquera la culture russe dont le rapport à l'oralité est bien plus étroit que dans la plupart des autres cultures européennes.
L’écrivain n’a pas pour tâche de résoudre les problèmes mais de les poser correctement.