C'est l'attitude qu'arbore l'étranger qui est primordiale. Les touristes ont trop tendance à considérer les habitants des pays qu'ils visitent comme des figurants épinglés au décor que la nature a tendu pour eux. A braquer sur l'autochtone leurs caméras et appareils photographiques, à étaler devant lui un luxe et une suffisance provocants, les étrangers, noyés dans leur prétendue supériorité, n'imaginent pas le sentiment de révolte et de dégoût qu'ils suscitent chez les gens dont le sens de l'hospitalité n'est pourtant pas vain. Ils blessent ainsi mortellement la fibre la plus sensible de l'être humain: la fierté.