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Critiques de Jean Chakir (7)
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Drôle de siècle

Actuellement, les week-ends se prolongent, les jours fériés s'additionnent et l'absentéisme augmente !

Après cinq semaines, ce sera bientôt six ... sept ... huit semaines de congé !

La semaine des 35 heures de travail ne sera plus prochainement qu'un mauvais souvenirs !

Je sens que ce soir, à la dernière foire d'empoigne des prétendants au trône venant de tribord, on va encore se faire engueuler ... Bande de fainéants !

Je sens aussi comme une odeur de roussi !

Mais je m'en fous.

Ce soir, je compte passer un "Drôle de siècle" avec Chakir.

Chakir est écolo :

"Halte au gâchis ... Il faut préserver la nature !"

Chakir est un ami des animaux :

"Il faut rendre leurs cuisses aux grenouilles !"

Chakir est pacifiste :

"Faisons l'humour et pas la guerre !"

Chakir est un dangereux agitateur :

"La machine libérera l'homme, c'est promis.

Le monde du travail marche à grands pas vers la civilisation des loisirs !"

Chakir est pragmatique :

"En attendant, le monde entier commence à manquer de plombiers !"

Chakir est antimilitariste :

"Oh non ! Pas ça mon colonel !" ...

"Drôle de siècle" est un album Dargaud paru en 1973.

Il contient un ambitieux programme politique tout droit sorti des pages de "Pilote", le journal qui s'amusait à réfléchir :

I Prospective

II En attendant la civilisation des loisirs

III Personne n'est content de son sort

IV Ce n'est pourtant pas faute de réformes

V On ne sait plus quoi inventer pour se distraire

VI La vie est trop dure, les gens sont fatigués

VII Malades et déprimés

VIII Même le paysan joue avec sa santé

IX Tout ça c'est de la faute à la pollution

X Et pourtant, il y a plus malheureux que nous

XI Sans parler des bêtes

XII Victimes de notre société de consommation

XIII Halte au gâchis ! Il faut préserver la nature

XIV Protéger les animaux

XV ...Sinon ...

Eh ben tout ça n'est pas très gai ! Non, c'est pas marrant.

Mais c'est rigolo !

La fantaisie de Chakir fait mouche.

Le propos est rapide, survolté, ironique et drôle.

Le message est clair.

Le dessin, servi par un découpage débridé, est soigné, efficace et précis.

Mais, il me vient comme un soupçon, une idée dont je n'arrive pas à me défaire :

Chakir, en plus d'être "rigolo", ne serait-il pas un peu subversif ?

Si j'allume la télé, je risque de me faire engueuler ...

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Ah ! Quelle vie de chien !

Résumé de quoi ? Résumé du titre ? Je vous demande un peu à quoi ça rime puisque l'histoire n'est pas commencée. Autant parler de la pluie et du beau temps !

Chez moi, il fait beau. Merci. Mais ça ne va pas durer et il va faire un temps de chien.

Voilà, voilà, voilà...

Alors quoi, elle commence cette histoire oui ou non ?

Le ton est donné.

Chakir, qui a écrit et dessiné cette nouvelle aventure de Tracassin, n'a pas pour ambition d'y engendrer la moindre mélancolie.

Si en été, la Ferté-Paquet est une petite ville très vivante, en hiver, c'est une ville morte.

A part Croquemeluche, le vieux fossoyeur, qui lui, n'est jamais sorti de son trou, il n'y a presque plus personne.

Pourtant, il y a aussi notre ami Tracassin, en compagnie d'Angelure.

Il est en prison avec son camarade Jojo-patte-folle...

Tracassin est un bon gros bonhomme très influençable.

Il est né, en 1962, devant un distributeur automatique de chewing-gum.

Il accepte les bons comme les mauvais conseils.

Les bons lui viennent de Séraphin son ange-gardien...

Les mauvais lui sont chuchotés à l'oreille par Angelure, son petit démon...

Les frictions perpétuelles de ces deux derniers posent à Tracassin de sérieux problèmes de conscience !

Jojo-patte-folle, lui, est un curieux personnage dont la vocation est de devenir gangster.

Mais la peur l'en empêche et imprime à sa jambe une contraction soudaine qui la lance en avant !

Pendant ce temps, dans la lourde atmosphère empestée de soufre, au fond du grand abîme, Angelure décide d'aller passer un moment en compagnie de ses amis terriens...

Annoncée, en décembre 1966, par la superbe couverture du 373ème numéro de "Pilote", cette deuxième aventure de Tracassin, déclinée sous la forme d'une histoire à suivre, est sûrement la plus réussie.

Elle fait suite à une petite trentaine de récits complets en quelque planches.

Certains de ces petits récits sont de véritables pépites d'humour et de fantaisie.

Le format court semble mieux convenir à Tracassin.

"Ah ! Quelle vie de chien !" est une drôle d'aventure dont l'intérêt réside surtout dans l'originalité de ces personnages que Chakir a extirpé de sa folle et talentueuse imagination.

Sous sa plume inventive, même l'enfer nous semble drôle !

Pas étonnant que l'on retrouve toujours son univers avec autant de plaisir....

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L'invasion - Tracassin

La Ferté-Paquet et Fritzbourgaden doivent être jumelées. Les anciens des deux localités se rencontrent et, sous l'influence d'Angelure, décident de ressusciter le "bon vieux temps".

Les uns seront prisonniers, les autres envahisseurs.

Se déguisant, les français partent vers la captivité, alors que les allemands s'apprêtent à investir de nouveau la Ferté...

La première maison à tomber aux mains des envahisseurs est celle de Croquemeluche le gai fossoyeur

- rien a changé, la clé est sous le paillasson comme en 14, comme en 39 -

Plus on investit et plus on a envie d'investir mais la situation n'est pas au goût des jeunes qui font bande à part.

Ce conflit de génération va-t-il dégénérer ?

Quelle sera la réaction de la jeunesse en butte aux tracasseries d'une minorité de vieux farceurs, décidés à saboter le rapprochement de la Ferté-Paquet et de Fritzbourgaden ?

Parviendra-t-on à jumeler les deux villes ?

"L'invasion" est le premier chapitre de ce récit qui est suivi d'un deuxième, intitulé "La libération".

Ce sont les deux volets de la dernière aventure de Tracassin publiée, en 1968 et 1969, dans "Pilote".

Même si l'on retrouve avec plaisir les personnages de la série, il faut bien admettre que l'inspiration de Chakir n'est plus au rendez-vous.

Le souffle de fantaisie, qui faisait l'intérêt des péripéties de ce bon gros benêt et de ses deux compagnons irréconciliables, a disparu.

Au final, il ne reste de ces deux épisodes qu'une petite déception et l'envie de relire les anciennes histoires dont les meilleures se retrouvent, entre 1962 et 1965, dans le journal d'Astérix et Obélix, sous la forme de courts récits allant de la simple planche à 6 ou 8 pages.
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Séraphin contre Angelure - Tracassin  - Au pe..

Nous retrouvons notre ami Tracassin, libéré de prison. Il fait la connaissance d'un personnage très riche, Aristide Grorichar, qui est à la recherche d'un homme heureux.

Le pauvre homme, croyant le trouver en Tracassin, s'aperçoit qu'il s'est trompé et s'évanouit. On le ranime.

Il appelle alors son valet Adrien et lui demande d'aller chercher le notaire et charge Tracassin de découvrir un homme vraiment heureux pour lui léguer sa fortune.

Comment découvre-t-on un homme heureux, si ce n'est au petit bonheur !

Pendant ce temps, au fond du grand abîme des enfers, près de la mine d'anthracite double zéro qui alimente la grande fournaise, Angelure a décidé de psychanaliser Aristide Grorichar pour mieux le connaître :

"Dès ma plus tendre enfance, j'ai manqué d'affection.

Ma nourrice ne me donnait pas le biberon avec amour mais par intérêt.

Mon père, qui avait un caractère en or, des dents en or, roulait aussi sur l'or.

Il tenait à ce que j'en profite et payait ma nounou un napoléon à chaque gramme que je prenais, alors vous pensez....

Et quand je fus à l'âge des bouillies ce fut pire.

Jusqu'au jour où mon papa surprit la nourrice en train de dire qu'elle allait me donner double ration de flocons d'avoine pendant quinze jours parce qu'elle avait envie d'un chaud manteau de vison !

Ainsi, je grandis sans joie......"

Voilà comment un homme riche peut en arriver, par jalousie, à souhaiter trouver un homme heureux pour lui léguer toute sa fortune et le rendre très malheureux !

Et c'est, alors, qu'entre en scène Diogène. C'est un vagabond sans chemise.

Il boit beaucoup et abandonne au hasard de nombreuses bouteilles vides.

Il habite un tonneau, un petit palace avec air conditionné à condition qu'on aime les émanations de Beaujolais.

Là où y a l'Diogène, y a du plaisir !

Son bonheur fait plaisir à boire...je veux dire à voir.

Tracassin, accompagné de Séraphin, son ange gardien, tient enfin son homme heureux.....

Annoncée par la superbe couverture du 329ème numéro du journal "Pilote" paru en février 1966, cette nouvelle aventure réunit à nouveau Tracassin, Séraphin son ange gardien et Angelure, le petit démon chargé de le tenter.

Le trio est explosif.

Réalisée par Chakir, cette BD humoristique est très réussie.

Elle est truculente et drôle. Les personnages y sont peints avec talent.

Tracassin n'est pas un malfaiteur mais il fait souvent de la prison.

Influençable, il aimerait vivre une vie facile.

Séraphin est son ange gardien. Il lui offre ses bons conseils mais aussi des cacahuètes lorsqu'il est jeté en prison.

Angelure, le diablotin, est damné. Il est au service de grand Crochu. Souvent brimé par grand Bougnat, il cherche par tous les moyens à s'évader de l'enfer pour regagner la Terre, s’occuper de Tracassin et lutter contre son ennemi Séraphin.

Diogène, qui apparaît dans cet épisode, est un philosophe contemporain, né en Bourgogne, de père vigneron. Ne détestant pas la chopine, il se déplace avec son tonneau en semant la perturbation parmi la population de la Ferté-Paquet.



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Tracassin et le satané gagnant

Tous les habitants de la Ferté-Paquet ont participé au grand concours organisé par la société "Brillequenotte". Un jury va se réunir dans la salle des fêtes de la mairie pour proclamer les résultats.

Chacun sait qu'il ne peut y avoir qu'un seul gagnant grâce à la question subsidiaire.

On a dressé une estrade, le dernier coup de marteau vient de résonner avant l'ouverture des portes. Un discret service d'ordre est en place pour canaliser la foule. L'effectif est au complet.

Auparavant ne pouvant assurer la surveillance de la prison et parer à toute évasion, les gardiens ont préféré libérer leurs éternels détenus : Tracassin et Séraphin son ange gardien, sans oublier Jojo patte-folle qui a servi de tête d'affiche et de question subsidiaire au concours.

Toute la Ferté se presse dans la salle des fêtes. Tous attendent la proclamation des résultats.

Mais soudain, Angelure apparaît et jette la confusion en révélant que le vainqueur n'est autre que son patron, le Grand bougnat.

Le combat s'engage entre Séraphin et Angelure et l'angelot met un pied final au combat en propulsant le diablotin, au delà des étoiles, au fond du grand abîme...

Tracassin est brave mais un peu niais et surtout assez paresseux et gourmand. Il aimerait vivre une vie facile et il est prêt pour cela à écouter les mauvais conseils d'Angelure, un diablotin ambitieux qui veut devenir flammêche de première classe.

Heureusement que Séraphin, le petit ange gardien veille et n'hésite pas à se lancer dans la bagarre !

Cette série, très savoureuse, est réalisée, textes et dessins, par Jean Chakir et son humour original, inattendu et assez décalé fait mouche.

La série est drôle et très réussie. Les personnages sont attachants.

Jean Chakir sait jongler entre burlesque et humour en demi-teinte.

Le résultat est à la hauteur de son talent et de sa fantaisie.

Cette aventure publiée en 1968 dans les pages du journal "Pilote" a fait l'objet d'une rediffusion en 1974 dans celles du journal "Tintin".
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Tracassin et la question subsidiaire

Ouf ! Ça y est ! Nous désespérions presque de voir jamais Tracassin, Séraphin et Angelure reprendre du service.

Tout cela par la faute de leur père, notre ami Chakir qui, depuis qu'il respirait le bon air dans son château des environs de Paris, jouait les hommes invisibles.

Mais le rédacteur en chef de Pilote l'a eu à l'usure.

Et une nouvelle aventure commence, en novembre 1967, dans ce 418ème numéro du journal d'Astérix et Obélix.

Attention, moi qui l'ai déjà lue, je peux vous affirmer que les gags ne vont pas manquer.

Mais, chut ... le départ est donné.

Il y a dix jours, à la Ferté-Paquet, le PDG de la société 'Brillequenotte" a réuni ses associé pour faire le point d'une situation que le graphique des ventes de ces derniers mois annonçait comme tragique et désespérée.

La solution est de faire de la publicité, d'organiser un concours facile ...

Pour départager les gagnants, n'en avoir plus qu'un seul, il faut trouver une question subsidiaire saugrenue.

Une idée géniale germe dans le cerveau plein de porte-clefs de Mr Pâlebouquet : recruter quelqu'un de très photogénique pour figurer avec le dentifrice "Bellequenotte" sur des affiches publicitaires et proposer aux concurrents du concours de trouver le nombre exact de cheveux qu'il a sur la tête et de dents qu'il a dans la mâchoire.

Seulement il y a un hic !

Il faut, pour empêcher les tricheries, tenir enfermées les réponses d'un concours.

Alors, pour assurer la régularité du jeu, il faudra choisir quelqu'un qui soit déjà enfermé, un type en prison ...

Le choix du directeur de "Bellequenoote" se porte sur "Jojo patte-folle" car il a du punch ... et en publicité, le punch c'est excellent !

C'est avec plaisir que nous retrouvons "la Ferté-Paquet", une charmante petite ville de province que nous connaissons pour y avoir déjà mis les pieds en compagnie de Tracassin, de Séraphin, son ange gardien et d'Angelure, ce casse-pieds de petit démon ...

Même si le format du court récit semble mieux habiller les aventures de Tracassin, cette quatrième histoire à suivre est une réussite.

C'est drôle, sans prétention, plein de fantaisie et classique.

Bien sûr, les années ont un peu grippé les ressorts de cet humour.

Mais c'est pourtant toujours avec plaisir que l'on retrouve Tracassin et ses deux compères ...

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Insulaire (L') 1

L'insulaire ou l'art de la magie aquatique...



Je lisais cette bd dans un magasine hebdomadaire Tintin magasine (Tintin 34, 38, 42, 51, 55 et 56 de 1976). Ce personne sympathique me faisais rêver sur son île mystérieuse.

Comment peut on vivre sur une île petite extérieurement et gigantesque intérieurement ?? Oui les gars, comment??? Dites le moi, j'ai tout à apprendre sur le grand mystère de la vie en bd...

Pas de réponse ?? ...donc notre héros voyage sur sa "petite île" à la découverte du vaste monde. J'ai oublié de vous dire que son île vogue, tel un bateau, au grès des vents et des courants. Qui dit navigation dit rencontres, c'est logique les gars. Donc nous retrouvons notre héros à la rencontre des autochtones très étonnés de ce truc bizarre flottant. D'où bien sur histoires marrantes, quiproquos et bien sur gags. Un délice de lecture en nostalgie...



Un grand plaisir de lecture et un grand merci aux éditions "Le cofre à BD" qui nous font redécouvrir plein de belles choses.

Bravo.
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