Le Dauphiné appelé à l'origine "Delphinatus" naquit vraiment au début du XIe siècle, sa vie fût agitée, des guerres, des invasions, des épidémies vinrent la perturber, puis cette province française disparut administrativement en 1790, la constituante ayant décidé de la découper en trois départements: l'Isère, la Drôme et les Hautes-Alpes.
Le Dauphiné est une terre de transition géographique, humaine mais aussi par son climat et sa langue.
La riche vallée du Rhône ensoleillé, lieu de passage historique donc ouvert sur l'extérieur, à l'accent "chantant" contraste avec certaines vallées reculées des Alpes, éloignées des grands courants migrateurs, déshéritées économiquement et fortement marquées par le cloisonnement géographique.
La gastronomie dauphinoise n'échappe pas à ces contrastes de la province. Encore au début du siècle (dernier) la conservation et le transport lointain des denrées étaient quasiment impossible. La cuisine régionale était donc avant tout l'utilisation au maximum de tous les produits disponibles localement : les noix et l'huile de noix à Saint-Marcellin, les olives, les vins rouges et blancs dans la vallée du Rhône, les pommes de terre, les laitages, le porc et le gibier en montagne, la chèvre salée dans la matheysine, les blettes, les cardons, le fromage de Sassenage à Grenoble, etc.