Dans les moments de désarroi, et sans le dire, je prends la bique ( la chèvre de Monsieur Seguin) pour modèle. Ivre de liberté dans les bruyères de la montagne, accueillir par les châtaigniers, les sapins et les genêts d’or qui inclinent leurs branches pour lui faire un chemin, elle sait bien que les peurs, comme les loups, sont embusqués autour d’elle. Cela l’empêchera-t-elle de folâtrer sous la lune ? Sûrement pas. Elle vit tout son saoul, puis se prépare à faire face.
Elle a raison. J’en parle d’expérience. Quand elle est obstinée, l’espérance fait reculer la peur.