Entretien du 21/7/2019 avec Jean-Claude Voisin, rédacteur en chef du magazine Paris-Téhéran.
RT France
Nous pourrons manger ce mois ci.
J'ai eu peur car maman a peu d'argent d'avance.
Pourtant, elle est très organisée.
Chaque mois, elle prépare des enveloppes, une pour le loyer, une pour l'électricité, une pour la nourriture.
Elle aime à dire : "tant qu'on a pas de dettes, on est riche".
Ma mère installe sa boîte juste à côté de celle de Mme Faribolle.
Elle dispose un chiffon à l'intérieur avant de s'agenouiller et, sans s'accorder un instant de répit, roule son linge, le met en boule, le frappe avec le battoir, le déroule comme une pâte brisée, le ramasse, le frotte d'une main contre l'autre, puis le lance le plus loin possible dans l'eau de la rivière, le ramène, le presse, le tord avant de l'envoyer enfin dans la grande bassine en émail.
*Cette citation me parle car j'accompagnais, étant petite, ma maman au lavoir de notre village (nous n'avions pas de machine à laver alors).
Si les Français ne sont pas légion en Perse en cette fin du XIX siècle, les Iraniens sont nombreux à voyager en France. Leurs journaux de voyage témoignent de l'intérêt particulier qu'ils portent à ce pays. Dans le même temps, en 1894, grâce à la générosité de Nasser ed-Din Shah, la France fait construire sa Résidence sur un terrain offert au centre-ville, construction qui reprenait les plans d'un petit château que l'ambassadeur de Balloy possédait en France, en Sologne et qui s'inspirait des éléments décoratifs du style qajar.
Des fleurs sans papillons c'est comme un enfant sans sa mère.
Tout s'accorde dans la nature : la mer avec le ciel, la vache avec le pré, les oiseaux avec les arbres, et peut-être maman avec papa.
Pourquoi faut-il que la joie, cette mélodie de l'âme, soit toujours piquée d'une fausse note ?