L'amour d'une petite fille de 7 ans pour son papa mutique, traumatisé par 5 ans en tant que prisonnier de guerre.
Il va revenir dans ses foyers et reprendre son activité de boulanger dans l'orphelinat où il a lui même été élevé avec rudesse ; chaque jour il y emmènera sa petite fille sur le cadre de son vélo.
Nous grandissons avec Isabelle et elle nous décrit ses souffrances.
Celles de voir sa maman s'épuiser à la tâche et surtout son père qui va sombrer régulièrement dans la folie et sera interné à plusieurs reprises.
Elle va tout faire pour aider son père à combattre ses démons avec un amour si grand qu'il côtoiera parfois un sentiment de haine.
La haine de cette impuissance à lui être d'aucun secours.
La force de l'amour qu'elle porte à son papa est ici très touchante ; mais aussi le fait qu'elle se sente incomprise de tout ceux qui l'entoure, et cette volonté de se battre jusqu'au bout est admirable.
Malgré l'adversité, cette petite fille qui va grandir nous montre là sa force, son obstination, et son courage pour entourer d'amour ses parents.
J'ai beaucoup aimé.
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Nous pourrons manger ce mois ci.
J'ai eu peur car maman a peu d'argent d'avance.
Pourtant, elle est très organisée.
Chaque mois, elle prépare des enveloppes, une pour le loyer, une pour l'électricité, une pour la nourriture.
Elle aime à dire : "tant qu'on a pas de dettes, on est riche".
Ma mère installe sa boîte juste à côté de celle de Mme Faribolle.
Elle dispose un chiffon à l'intérieur avant de s'agenouiller et, sans s'accorder un instant de répit, roule son linge, le met en boule, le frappe avec le battoir, le déroule comme une pâte brisée, le ramasse, le frotte d'une main contre l'autre, puis le lance le plus loin possible dans l'eau de la rivière, le ramène, le presse, le tord avant de l'envoyer enfin dans la grande bassine en émail.
*Cette citation me parle car j'accompagnais, étant petite, ma maman au lavoir de notre village (nous n'avions pas de machine à laver alors).
Des fleurs sans papillons c'est comme un enfant sans sa mère.
Tout s'accorde dans la nature : la mer avec le ciel, la vache avec le pré, les oiseaux avec les arbres, et peut-être maman avec papa.
Pourquoi faut-il que la joie, cette mélodie de l'âme, soit toujours piquée d'une fausse note ?
Entretien du 21/7/2019 avec Jean-Claude Voisin, rédacteur en chef du magazine Paris-Téhéran.
RT France