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Citation de gill


gill
19 février 2013
Jean Favier a rédigé ce deuxième tome.
Il est l'un des meilleurs médiévistes français. Il prend la France en l'an mil, à son éveil politique, et la conduit jusqu'en 1515, année de la bataille de Marignan.
Son récit entrecoupé de mille incursions dans l'histoire sociale et dans celle des mentalités, reste linéaire avec bonheur, il ne perd pas le cap de la chronologie, il ne s'enfonce pas dans les marécages de l'histoire à durée longue.
Le livre est le portrait de l'auteur, alerte et bienveillant, vif et précis comme un archiviste, léger et facile à lire comme un "Froissard", auteur d'une de ces chroniques tirées en livres de poche, et qui sentent leur période comme le cheval sent l'écurie.
Oui, Favier a envie de vivre son "Moyen-âge" et de nous le donner à revivre.
Il nous fait galoper à travers cinq siècles de notre histoire comme les rudes chevaucheurs de Castillon ou d'Azincourt.
Ce spécialiste de Philippe le bel rappelle en quelques pages juteuses l'affaire obscure des templiers. Ce narrateur de la guerre de cent ans n'a pa son pareil pour reconstituer la société militaire au temps du roi de Bourges.
De quel camp est-il ?
Suit-il le duc Philippe de Bourgogne à travers la Flandre ? On le soupçonne de quelques tendresses pour les belles dames de Bruges.
Mais non, Favier est de France, comme Jeanne d'Arc, comme Jacques Coeur. Du royaume, si l'on préfère.
Son "Moyen-âge" est un enchantement et le livre est un véritable exploit : rassembler en moins de conq cent pages, cinq cent ans d'Histoire tient du prodige, surtout quand on ne passe rien des crises économiques et des déchirements religieux.
(critique signée Pierre Miquel et extraite du journal "Vécu" n° 1 paru en mars 1985)
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