TOILETTE DES SERVANTES
DE CAMPAGNE.
Lorsqu'elles lavaient
Leurs corps au léger embonpoint
Qu'ennuageait la poudre des granges
Muettes et graves elles enlevaient
Les barbes d'épis à leurs chairs accrochées,
Écoutaient un moment leurs coeurs;
Les harpes torses des poiriers avaient gémi
Et la console avait tremblé,
Puis le vent s'était tu,
Alors elles quittaient la chambre avec lenteur
Laissant nager dans sa blondeur ténue
Un cil près d'une fleur
Dans un verre d'eau.