Il faut vivre l’acheminement
Il faut vivre l’acheminement
le moment grave par le temps hissé
finit par venir
malgré de longs répits
où l’espoir à la cantonade se délivre
ainsi pense celui qui marche
à pas lents sur l’allée
où tremble l’air d’un matin blondi
il pousse du pied un caillou mauve
couleur du ciel dans sa percée
ressent l’effroi d’exister
d’être voué à la mort
devant la porte de la gare
attend le voyageur unique.