Jean-François Bouthors

Rossia vozrvrachtchaetsa! La Russie est de retour!

En 1991 l'URSS s'effondre. "La plus grande catastrophe géopolitique du siècle" affirme Vladimir Poutine.

Le président russe n'est pas nostalgique du communisme mais sa vie est ordonnée par le principe de puissance, à relier avec son expérience au sein du KGB.

Comme il le dit peu après sa première élection de 2000 : "Celui qui ne regrette pas l'Union Soviétique n'a pas de coeur. Et celui qui veut sa reconstruction à l'identique n'a pas de tête."

Pour redonner à son pays un rôle de dominant sur l'échiquier international, plusieurs stratégies vont être adoptées.

En premier lieu Poutine va affirmer une singularité russe et lui proposer des valeurs. La singularité c'est que cet immense pays se suffit à lui-même et qu'il ne pourra jamais appartenir à une Union Européenne, à moins d'en devenir le pivot. Le but n'est pas de s'arrimer à un Occident qui fait figure de bloc décadent mais de développer une forme d'"eurasisme".

Sur le plan des affrontements qui ont lieu en ce moment, la Syrie est pour Vladimir Poutine un bras de levier dans le jeu des rapports internationaux.

De même il importe d'orienter l'information vers une vision négative de l'UE. En cela Moscou appuie les mouvements souverainistes qui se développent dans les pays européens.

Le livre est captivant car il décrypte tous les enjeux des relations internationales. Selon l'auteur, Vladimir Poutine agit selon une logique infaillible: il n'est pas question de conquérir ni de gouverner le monde, mais de dominer. Là est la grande nuance.

L'auteur, Jean-François Bouthors, est journaliste. Il écrit régulièrement des articles pour le journal Ouest-France. Depuis 2002, il est directeur littéraire de la collection « Essais et documents » aux éditions Buchet-Chastel.

Editeur et écrivain, Jean-François Bouthors rappelle dans ce petit livre que le catholicisme français, dont il dresse un vigoureux éloge subjectif, n’est pas unique et monolithique.
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L'auteur est un familier de la lecture de la bible et il semble affectionner particulièrement ce personnage très imparfait qu'est Jonas.

Au point de lui consacrer cet ouvrage.

Il tente d'imaginer ce Jonas fuyant Dieu sur un bateau, n'hésitant pas à mettre en danger son équipage. Car c'est lui que Dieu a choisi pour avertir et si possible convertir NINIVE. La vocation de prophète est dangereuse. Finir dans la boue d'une citerne, comme Jérémie, décapité, comme Jean-Baptiste ou Paul de Tarse (bien que ces deux là soient venus après Jonas), donné aux lions, comme Daniel. On peut admettre que l'emploi ait quelque aspect rebutant.

Mais Dieu persiste et signe. Il convertit autant Ninive que Jonas.

A ceux qui aiment la bible je conseille l'ouvrage.

J'ai lu un autre ouvrage de l'auteur qui ne figure pas dans la liste et qui précède "JONAS L'ENTETE", je l'avais préféré à ce dernier, je le trouvais un peu maladroit, mais sincère.

Un manuel de pédagogie des réformes à conseiller à tous les candidats.
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