Il faut bien dire que l’occupant avait tout fait pour contrarier ce bon peuple de France. Après des mois de tracas quotidiens – réquisitions, disette, pénurie, couvre-feu –, on s’emparait des bras les plus vaillants pour libérer les prisonniers de guerre. Au début de l’année 1943, l’Allemagne avait sommé les plus de vingt ans d’aller gentiment s’abrutir dans des usines allemandes. On avait faim, peut-être, mais pas assez de foi pour s’offrir en silence à un ogre insatiable.