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4.31/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1989
Biographie :

Jean-François Roseau est un écrivain français.

Il a publié "Au plus fort de la bataille" en 2014 (éditions Pierre-Guillaume de Roux) et "La Chute d'Icare" en 2016 (éditions Bernard de Fallois) pour lequel il reçoit plusieurs prix dont le Prix François Mauriac de l'Académie Française.

Source : www.pgderoux.fr
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Jean-François Roseau vous présente son ouvrage "Les rêveries de Barbey : récit" aux éditions Cherche Midi. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2733045/jean-francois-roseau-les-reveries-de-barbey-recit Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le café Saint-Castor n’avait pas bonne réputation, passant à juste titre pour un repaire d’oisifs, de filles faciles et de mauvais élèves. La clientèle du jour se composait surtout d’époux dont la dévotion se bornait à escorter leur dame jusqu’au seuil de l’église avant la trêve d’une chope dominicale. Peu de femmes osaient s’y montrer à cette heure. Par peur du clabaudage, sans doute, qui se nourrit de peu dans les villes où tout le monde se connaît. M s’y trouvait, sereine, affichant sans pudeur les goûts d’une femme qui préfère le tabac aux haleines d’encensoirs et le vin blanc à l’eau des goupillons. Elle était là, verre à la main, en femme qui n’a retenu des Evangiles que les Noces de cana et se moque bien du reste.
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"Elle aurait pu se dire qu'Alexandre serait heureux d'apprendre qu'elle aussi, à Paris, elle entendait la musique qui les liait. Mais elle eut honte ; il fallait lui cacher ces bonheurs clandestins..."
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Le petit Pygmalion modérait l’inquiétude que lui dictaient ses sentiments. Il ignorait surtout ce que vaut la fureur d’un peuple abandonné à ses rêves de revanche.
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Les contes de fées ont leurs coulisses. Comme ces statues dont la plupart ne sont que des répliques venues d’outre-Atlantique. Celle-là, au milieu du jardin, que le printemps couvre de fleurs, que les roses emprisonnent, écloses ou bourgeonnantes, regardons-la un peu ; c’est la statue d’une nymphe agenouillée, regard badin, nourrissant un chevreau d’un épi de maïs. Sculptée en marbre blanc, elle en a la pureté qui d’abord intimide. Son sourire nous défie. Sa posture nous aguiche. On imagine assez le gratin d’Hollywood s’ébrouer autour d’elle : Charlie Chaplin, Clark Gable ou Cary Grant prenant part à ces fêtes que Hearst organisait pour voir papillonner les cils de sa maîtresse. Autour de la nymphe dénudée ont dû se dérouler des flirts costumés, des séductions nocturnes et des étreintes furtives. Qui sait pourtant ? Qui sait que cette Girl feeding a goat, cette sculpture admirée chaque année par des centaines de milliers de touristes, est l’œuvre d’un sculpteur français, inspiré par le corps d’une Nîmoise aujourd’hui disparue ? La statue nous envoûte ; c’est son sourire et ses deux petits seins qui désormais ne nous laisseront aucun repos.
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Les contes de fées ne nous dévoilent du monde que des reflets choisis.
Les ombres y sont cachées par cet art délicat qui allie l’astuce du grimage aux ressorts de la mise en scène. Toute tache en est bannie comme d’un corps poudré avec soin où rien ne transparaît, ni du creusement des cernes, ni du tracé des rides. Rien de plus naturel, alors, que de s’y laisser prendre. Ni rien de plus charmant que cet abandon enfantin auquel nous nous livrons. C’est la magie du conte que de nous éblouir, d’exploiter nos candeurs quand nous l’y invitons.
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Il faut bien dire que l’occupant avait tout fait pour contrarier ce bon peuple de France. Après des mois de tracas quotidiens – réquisitions, disette, pénurie, couvre-feu –, on s’emparait des bras les plus vaillants pour libérer les prisonniers de guerre. Au début de l’année 1943, l’Allemagne avait sommé les plus de vingt ans d’aller gentiment s’abrutir dans des usines allemandes. On avait faim, peut-être, mais pas assez de foi pour s’offrir en silence à un ogre insatiable.
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La faim, bien sûr, la faim dont chacun ressentait les tourments, lui dictait ce geste maladroit, plein de sous-entendus. On avait faim. Et ce n’étaient pas ces tickets humiliants, un kilo de légumes par semaine et quelques oignons aux jours fastes, qui pouvaient apaiser les estomacs grinçant comme de vieilles poulies mal huilées. La viande manquait surtout. Et ce gigot de pierre nourrissait le désir à défaut de viande cuite.
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Les contes commencent ainsi, sur ces mots ressassés qui eux-mêmes sont un leurre. Car il n’est pas une fois, mais cent, mille, plus encore, ce monde imaginaire qui emprunte à la vie et l’altère à outrance, la maquille, la parfume et l’habille pour le bal. Ainsi finissent les contes qui ressemblent à ce palais bâti, sous un soleil de carte postale, entre Los Angeles et San Francisco.
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Chaque temps veut ses héros. Chaque régime ses sauveurs. On les taille sur mesure dans des tissus en vogue. Fi des malentendus ! À cette époque, on manquait de tissu. On manquait à peu près de tout sauf de morts et de veuves pour rappeler à chacun les misères de la veille. Cet homme débordait de sève. Il était jeune, robuste, vaillant, l’œil fier et la mèche héroïque.
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Il avait dû se flatter, si la chose était vraie, d’une maîtresse à ce point réputée à Nîmes qu’on passait son dimanche à contempler son corps. L’orgueil, donc, cet orgueil mâle de séducteur, expliquait l’intérêt qu’il avait témoigné à l’œuvre du jeune homme, hommage inconscient et discret à ses propres conquêtes qu’il voulait étaler comme on fait d’un trophée.
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