Ces pensées (non à l'état définitif où nous les rapportons, mais dans leur informe moutonnement), rapides, se chevauchant, se détruisant, l'une pour renaître grâce à l'autre, déferlaient en lui, et dans les membres et le corps de Querelle plutôt que dans sa tête. Il marchait sur le chemin, soulevé, bousculé par cette houle de pensées informes, jamais retenues mais qui laissaient d'elles, au passage, un sentiment pénible d'inconfort, d'insécurité et de peur. Querelle ne quittait pas son sourire qui le retenait au sol.
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