Le vrai, c'est qu'ils ont soifs d'être seuls dans leur silence. Ils ont l'habitude des champs vides qui vivent lentement à côté d'eux. Là, ils sont cimentés, chair contre chair, à savoir d'avance à quoi l'autre réfléchit, à connaître le mot avant qu'il ait dépasse la bouche, à connaître le mot quand on est encore à le former péniblement au fond de la poitrine. Ici, le bruit les a tranchés comme un couteau et ils ont besoin, tout le jour, de se toucher du bras ou de la main pour se contenter un peu le cœur.