Malgré tout ce que nous avions appris sur les ravages causés par la crue centennale à Lyon, une idée nous obsédait ma mère et moi. Puisque aucun vivant ne lui avait fermé les yeux, mon père n'était peut-être pas mort. Cette pensée, que nous n'exprimions jamais, nous causait beaucoup de souffrance. Elle nous empêchait de recoudre notre peine et de l'ensevelir.