Admettre mon obsession pour l'histoire de ce génocide, et inévitablement des autres génocides. Reconnaître l'attraction de cet événement inouï, la sensation de vertige. Ne pas omettre l'excitation à parcourir les collines en camionnette. Evoquer le dégoût, les impressions malsaines qui ne vous lâchent plus, auxquelles se mêlent l'impression de vivre de près, de façon inenvisageable auparavant, un désastre de l'Histoire jusque-là seulement abordé par des livres, des films et des journaux, qui chamboule, puis dévie un itinéraire de journaliste.