La limite entre l'acceptable et l'inacceptable, le tolérable et l'intolérable, n'est pas dans le visage décharné du prisonnier, ses jambes osseuses, son regard hors du temps, ses dents déchaussées. C'est le paysage du camp qui fait la différence, le nom lui même, son décorum dans des hangars, ses barbelés et ses miradors, son apparence improvisée, ses résonances historiques. Par une bizarrerie de l'imagination, le contenant choque plus que le contenu.