A la mémoire d'un exode quasi unimorphe succède une mémoire d'exil qui accompagne la fin d'un deuil. De l'exil destructeur où le sentiment d'être "étranger parmi les Français" reste fort et où le deuil de l'Algérie est inlassablement porté, à l'exil cultivé comme pilier d'une communauté en devenir, en passant par l'exil de la page tournée qui ne l'est jamais totalement, la communauté pied-noir revendique une légitimité dans l'histoire de France et veut négocier sa part dans l'histoire de la Méditerranée contemporaine.