Le gouverneur (de la Bastille) de Launay à M. Villedeuil, ministre d’État, 2 juillet 1789 :
"J'ai l'honneur de vous rendre compte qu'ayant été obligé hier, à cause des circonstances actuelles, de suspendre la promenade sur les tours que vous aviez eu la bonté d'accorder au compte de Sade, il s'est mis hier midi à sa fenêtre, et a crié de toutes ses forces, et a été entendu de tout le voisinage et des passants, qu'on égorgeait les prisonniers de la Bastille, et qu'il fallait venir à leur secours. Il a récidivé ses cris et ses plaintes bruyants. Il est tel moment où cet homme serait très dangereux à avoir, et où il nuirait au bien du service. Je crois devoir vous représenter, Monseigneur, qu'il serait bien nécessaire de transférer ce prisonnier à Charenton ou dans quelque maison de ce genre, où il ne pourrait pas troubler l'ordre, comme il le fait ici sans cesse.