Les ruches secrètes sont alignées
près des lianes du ciel,
parmi des nids lumineux.
Butinez-y abeilles de mes pensées,
petites abeilles ailées de son
dans la nue enceinte de silence ;
chargez-vous de propolis
parfumée d'astres et de vent :
nous en calfeutrerons toute fente
communiquant au tumulte de la vie.
Chargez-vous aussi de pollen stellaire
pour les prairies de la terre ;
et demain, lorsque s'y noueront
les roses sauvages de mes poèmes,
nous aurons des cynorrôdons aériens
et des semences sidérales.
p 27-28 "Traduit de la nuit", IX