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Citation de Mimimelie


Dans l’art académique, tout était codifié : la matière se devait d’être lisse, les chairs nacrées, leur ombre brune et les derniers oripeaux des mythes antiques étaient censés nourrir l’élévation des âmes. Le bleu était simplement utilisé comme couleur locale de l’objet. C’est en fait à partir des impressionnistes que la totalité du triangle des primaires va déployer son évidence sur la toile. Tant que la problématique picturale était figée par l’art officiel dans la dualité du clair/obscur, elle éludait la relation de la couleur avec sa complémentaire. Cette relation ne peut être comprise que dans une problématique ternaire, une couleur ne trouvant sa complémentaire que dans le mélange des deux autres. L’usage de la complémentaire va être, avec ou sans Chevreul, un cheval de bataille de toute la peinture de la seconde moitié du XIXe siècle. Les artistes chercheront également à opposer plus franchement les couleurs chaudes aux froides, jouant à l’instar de Cézanne sur les effets de profondeur créés par la juxtaposition de deux tons. L’art moderne prit définitivement conscience que l’espace du tableau allait bien au-delà de l’illusion créée par la seule perspective géométrique.
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