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4.32/5 (sur 11 notes)

Biographie :

Né en 1945 dans l'Oise, Jean-Louis Morelle expose régulièrement ses aquarelles en France et à l'étranger. C'est dans son atelier de Montreuil-sous-Bois qu'il a conçu ce livre, fruit de ses années d'enseignement. Ses thèmes privilégiés sont les désordres d'ateliers ou d'appartements, la lumière des rues, celle des regards et celle qui se pose sur la peau. --Ce texte fait référence à l'édition Broché .

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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Avant d’être de la peinture, l’aquarelle, c’est d’abord de l’eau. Cette eau nous prodigue autant la peur que le plaisir….
Tout au long de son cycle, nous pouvons l’accompagner et jouer avec elle. Si nous l’oublions, nous serons en retard ; si nous sommes pressés, nous la bousculerons et elle ne nous fera pas de cadeau.
Ce livre, avant toute chose, invite donc le lecteur à développer son observation de l’eau proprement dite, mais surtout son mode de relation avec elle. Il apprendra comment elle agit, mais il prendra également conscience de son propre comportement face à cet élément qui mettra à l’épreuve ses gestes, son habileté, son regard, mais aussi ses impatiences et ses impulsions, ses inhibitions et ses déceptions. Son art ne fera, en définitive, que traduire sa relation avec cette partenaire, si généreuse quand on sait d’abord l’accepter, ensuite l’aimer.
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Je n'en finirai jamais d'explorer le mystère des dos.
Port si fragile de la tête sur le cou. Ligne si personnelle des épaules et maintien de la colonne. Le dos est une espérance. Espérance que les regards peut-être se croiseront.
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Dans l’art académique, tout était codifié : la matière se devait d’être lisse, les chairs nacrées, leur ombre brune et les derniers oripeaux des mythes antiques étaient censés nourrir l’élévation des âmes. Le bleu était simplement utilisé comme couleur locale de l’objet. C’est en fait à partir des impressionnistes que la totalité du triangle des primaires va déployer son évidence sur la toile. Tant que la problématique picturale était figée par l’art officiel dans la dualité du clair/obscur, elle éludait la relation de la couleur avec sa complémentaire. Cette relation ne peut être comprise que dans une problématique ternaire, une couleur ne trouvant sa complémentaire que dans le mélange des deux autres. L’usage de la complémentaire va être, avec ou sans Chevreul, un cheval de bataille de toute la peinture de la seconde moitié du XIXe siècle. Les artistes chercheront également à opposer plus franchement les couleurs chaudes aux froides, jouant à l’instar de Cézanne sur les effets de profondeur créés par la juxtaposition de deux tons. L’art moderne prit définitivement conscience que l’espace du tableau allait bien au-delà de l’illusion créée par la seule perspective géométrique.
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L’aquarelle est un art que les faussaires abordent rarement. On peut aisément les comprendre : la difficulté même du maniement de l’eau, l’écriture originale instantanée que créent les gestes de l’artiste à imiter font que les œuvres sont uniques et difficilement reproductibles. Quant à recréer des tableaux « à la manière de », le travail pour y parvenir est considérable, et un défi difficile à relever.
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La couleur de l’ombre
Le noir, en physique, n’est pas une couleur ; le noir, c’est l’absence de lumière. Pour l’artiste, la conséquence n’est pas mince : la couleur se modifie par raréfaction de la lumière blanche.
Raréfaction mais pas disparition, ce qui signifie qu’un soupçon de lumière blanche suffit à créditer l’ombre de la trace des trois couleurs, en proportions inégales selon les capacités d’absorption ou de réflexion des éléments.
L’ombre possède donc sa propre couleur, et la trouver sera la grande épreuve du peintre. On peut d’ailleurs y ajouter une contrainte supplémentaire : pas d’ombre sans reflet. Le bon peintre se distingue donc du médiocre par sa capacité à déterminer la couleur du reflet en relation avec la couleur de l’ombre, elle-même tributaire à la fois du ton local de l’objet et de son environnement. Aucune couleur ne peut par conséquent s’étudier de façon isolée. Qu’elle soit ou non plongée dans l’obscurité, elle n’existe que dans sa relation avec celles qui l’environnent.
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J'aime les regards et j'aime les peindre. Cela contient la peinture mais c'est aussi au-delà. Quelque chose de spécifique et d'incomparable. Quelque chose d'ineffable. Cet amour m'a conduit dans divers chemins : celui du rapport à l'autre, celui du questionnement, de l'échec, de la fascination, du beau et du laid, de l'attirance à la répulsion, parfois simultanées.
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La disparition des ombres bitumées, noires et ternes, de la peinture académique fut l’un des enjeux de l’art du XIXe siècle. La bataille fut engagée par Delacroix, puis livrée par les peintres de l’école de Barbizon, bientôt rejoints par les impressionnistes. Ils partaient au combat munis d’une arme toute nouvelle qui nous paraît aujourd’hui bien familière : le tube de peinture. Cette invention permit aux artistes de sortir enfin de leurs ateliers et de peindre directement d’après nature. Ils durent alors se rendre à l’évidence : les ombres qui apparaissaient sans couleur sous les lourdes tentures des ateliers possédaient, à l’extérieur, une couleur propre et des reflets qu’il fallait bien travailler dans leurs nuances.
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Face à un corps, je suis toujours démuni. La présence physique est incontournable. Elle induit toujours une immense perte de repère. Peut-on fantasmer l'autre lorsqu'il est là -et bien là- de chair, d'os et de pesanteur ? Comment agir ? Face à soi, rien que du réel... tout est oublié, tout.
Le travail s'est interrompu dans une énergie qui se brisait. Car j'ai dû vraiment batailler. Entre l'instant de l'observation et l'acte de peindre, je n'ai plus rien su...
Ne me provoquez donc pas, s'il vous plaît, en me racontant que l'aquarelle, c'est léger. L'aquarelle est épuisante pour les sens et pour le mental.
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Quand un lieu s'impose comme une vraie rencontre, il me donne à profusion d'authentiques visions. Cette force du lieu m'étonne toujours.
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Lorsque vous désirez vous imprégner des ambiances colorées, n’accommodez pas votre vision sur les objets eux-mêmes. Gardez la vision de l’ensemble et ne vous pressez pas. Il faut laisser à la rétine le temps de se nourrir des stimuli qu’elle reçoit. Au bout de quelques secondes, les contrastes de clarté (clair/foncé) et de couleur s’accentuent.
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