AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de collectifpolar


Mardi 26 août 1980, province de Palerme
La ville s’appelait Trabia. Ce n’était d’ailleurs pas vraiment une ville, plutôt une grosse bourgade côtière à trente kilomètres de Palerme.
Lorsque Domenico Gotti écarta les volets de son appartement, le jour se levait au-dessus de l’impasse Salvi où il logeait. En crochetant le volet de droite il lorgna la traînée de ciel bleu coincée au-dessus de lui entre les gouttières. Il pensa que la journée serait chaude, qu’il était à la bourre et que son patron allait encore gueuler. Bref, rien de bien nouveau dans le quotidien du jeune maçon sicilien. En crochetant le volet de gauche son regard descendit de l’azur du ciel au gris des pavés jusqu’à s’intriguer de la présence incongrue d’une Fiat Croma garée à l’extrémité de la ruelle. Il lui sembla que le moteur tournait. En se penchant il décela les silhouettes installées dans le véhicule. Deux, peut-être trois hommes. Pour aller travailler, Domenico devrait passer près de la voiture. «Brutto tempo», mauvais temps, jugea l’honnête citoyen trabiais. La météo n’était pas en cause. Il ne redoutait rien pour lui-même mais un proverbe de son pays disait: «Qui rien ne voit, de rien ne témoigne.»
Commenter  J’apprécie          10





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}