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Critiques de Jean-Louis de Rambures (5)
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L'Année de l'amour

Un livre d'une profondeur et d'une beauté singulière. Cet ouvrage fait constamment penser à un puzzle, une grande mosaïque à travers laquelle les sentiments d'un auteur tourmentés s'entremêlent et ce du lecteur par la même occasion.



"Ce n'était pas seulement le chemin de Berne à Thoune que je parcourais sur mon vélo, mais aussi poussée par ma soif de vivre, ébloui par l'idée du lendemain, un roman imaginaire, un roman d'amour."
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L'Année de l'amour

Si Henry Miller avait été suisse-allemand, il se serait appelé Paul Nizon.

Auto-fiction écrite dans les années 80, le narrateur vient de quitter sa femme à Zurich pour aller s’installer dans un petit appartement parisien dont il vient d’hériter.

Il est question de sa vie quotidienne, de sa solitude, de sa libido et de sa vie sexuelle, de ses voisins, de pigeons, de Paris, de femmes, d’écriture, de fatigue, de liberté, de bonheur et de pauvreté, de la vie en somme.

Paul Nizon est perdu dans ce Paris qu’il découvre, dans ce nouveau monde dont il doit apprendre la langue et les coutumes, mais aussi survivre en essayant d’écrire car il veut vivre de sa plume et la ville, la procrastination, le désir l’engloutissent au lieu de l’aider à créer.

Finalement en racontant son quotidien et les affres de la création il arrive à transcender les difficultés en nous faisant partager ses réflexions.

Si vous aimez les écrivains torturés, ce livre est pour vous. Le titre mielleux est une totale ironie car ici il est plus question d’amour tarifé que de romance dans ces pages.
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L'Année de l'amour

Pendant l'année qu'il s'accorde à Paris pour se réconcilier avec l'écriture, le héros découvre les facettes innombrables de la jouissance et, en lui-même, une profonde disponibilité à l'amour de la création

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L'Année de l'amour

J'ai lu ce livre avec plaisir, pourtant il ne s'y passe rien, sauf les pensées un peu désordonnées d'un romancier "en période d''incubation"...
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L'Année de l'amour

"L'année de l'amour" est un roman autobiographique qui raconte le parcours de l'auteur qui va à Paris afin de trouver sa vocation d'écrivain. Nizon est très conscient qu'il suit les traces de bien d'autres. Il mentionne Hemingway, George Orwell, Henry Miller, Walter Benjamin, et Joseph Roth. Il aurait pu ajouter Stefan Zwieg, Maria Vargas Llosa, Julio Cortazar, Bill Glasco, et Samuel Beckett. Malheureusement le livre de Nizon est le moins bien réussi de tous ce que j'ai lu.

Contrairement aux autres écrivains, Nizon n'est pas jeune quand il arrive à Paris. Il est plutôt un homme d'un certain âge. Au lieu de fréquenter les autres écrivains et artistes en ville, il reste cloué dans sa chambre -alvéole et pleure son sort. Il semble sortir uniquement pour visiter des putes.

Un grand problème chez Nizon est qu'il ne sait pas si son écriture et sa vie sexuelle sont deux choses distinctes ou une seule chose: "Écrire. Je crois que le sentiment érotique, plus exactement sa naissance se confond avec l'apparition d'un besoin d'écrire. Ce fut dans les deux cas une vague de volupté, une confusion de tous les sens. Je jouais avec ma membre. Je me masturbais." (p. 90)

Un autre problème sérieux est qu'il croit qu'il ne doit choisir ou d'exister ou d'écrire l "Vivre ou assister à sa vie? Être ou s'écouter être? C'est l'éternelle question de l'artiste. On ne peut exprimer sa vie et vivre en même temps". (p 193)

À un moment donnée le lecteur perd patience avec l'obsession de Nizon avec sa propre personne. Comme souligne Michel Contat, l'auteur de la préface, Nizon est profondément égotiste: "À cette névrose typiquement suisse qu'il est loisible d'appeler le nombrilisme, cette façon de ne percevoir le monde qu'associé à votre tourment ou à vos petites joies, il n'y a probablement pas d'autre issue que l'interminable écriture de soi. Je connais des gens que cet auto-centrement littéraire et qui lui préfèrent une ouverture moins étroite au monde." (p. 9)

"L'année de l'amour" a été un véritable calvaire à lire ce qui explique probablement pourquoi je suis seulement le quatrième à afficher une critique sur Babelio.
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