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Critique de CzarnyPies


"L'année de l'amour" est un roman autobiographique qui raconte le parcours de l'auteur qui va à Paris afin de trouver sa vocation d'écrivain. Nizon est très conscient qu'il suit les traces de bien d'autres. Il mentionne Hemingway, George Orwell, Henry Miller, Walter Benjamin, et Joseph Roth. Il aurait pu ajouter Stefan Zwieg, Maria Vargas Llosa, Julio Cortazar, Bill Glasco, et Samuel Beckett. Malheureusement le livre de Nizon est le moins bien réussi de tous ce que j'ai lu.
Contrairement aux autres écrivains, Nizon n'est pas jeune quand il arrive à Paris. Il est plutôt un homme d'un certain âge. Au lieu de fréquenter les autres écrivains et artistes en ville, il reste cloué dans sa chambre -alvéole et pleure son sort. Il semble sortir uniquement pour visiter des putes.
Un grand problème chez Nizon est qu'il ne sait pas si son écriture et sa vie sexuelle sont deux choses distinctes ou une seule chose: "Écrire. Je crois que le sentiment érotique, plus exactement sa naissance se confond avec l'apparition d'un besoin d'écrire. Ce fut dans les deux cas une vague de volupté, une confusion de tous les sens. Je jouais avec ma membre. Je me masturbais." (p. 90)
Un autre problème sérieux est qu'il croit qu'il ne doit choisir ou d'exister ou d'écrire l "Vivre ou assister à sa vie? Être ou s'écouter être? C'est l'éternelle question de l'artiste. On ne peut exprimer sa vie et vivre en même temps". (p 193)
À un moment donnée le lecteur perd patience avec l'obsession de Nizon avec sa propre personne. Comme souligne Michel Contat, l'auteur de la préface, Nizon est profondément égotiste: "À cette névrose typiquement suisse qu'il est loisible d'appeler le nombrilisme, cette façon de ne percevoir le monde qu'associé à votre tourment ou à vos petites joies, il n'y a probablement pas d'autre issue que l'interminable écriture de soi. Je connais des gens que cet auto-centrement littéraire et qui lui préfèrent une ouverture moins étroite au monde." (p. 9)
"L'année de l'amour" a été un véritable calvaire à lire ce qui explique probablement pourquoi je suis seulement le quatrième à afficher une critique sur Babelio.
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