(…) il ne prêtait plus attention aux dépouilles allongées sur les douze dalles d’exposition. Il n’éprouvait plus aucune pitié pour ces corps nus, alignés comme la viande à l’étal du boucher. Il n’accordait pas le plus petit intérêt à leurs visages gris, maintenus relevés par le bord incliné de la table, afin que tous puissent les morguer à loisir – et peut-être les identifier.
Les corps étaient offerts à la curiosité morbide des Parisiens. Augustin se contentait de les préparer, de les installer, puis de les remplacer par d’autres. « Les macchabées, se dit-il en approchant de la pièce vitrée, c’est pas ça qui viendra à manquer ! » (…)